Albert Schweitzer - Ludwig Philipp Albert Schweitzer - Prix nobel de la Paix - Gunsbach - Kaysersberg - Lambaréné Gabon -

2024-03

Albert SCHWEITZER un homme universel


Cet homme admirable dont l'œuvre aura tant fait pour la paix et la concorde des peuples est  né à Kaysersberg le 14 janvier 1875, il s'est éteint le  4 septembre 1965 à Lambaréné où il repose. Les cendres de son épouse Hélène Schweitzer-Bresslau morte en 1957 reposent elles aussi à Lambaréné.
Théologien protestant, musicien organiste, philosophe et médecin, il est connu pour son éthique du "respect de la vie" Albert Schweitzer a reçu le prix Nobel de la paix en 1952.
 
 
 
- 1893 Études de théologie et de philosophie à Strasbourg
- 1898 Il est reçu à son premier examen en théologie, étude chez Charles Marie Widor
- 1899 Docteur en philosophie
- 1900 Docteur en théologie
- 1902 Chargé de cours à la Faculté de théologie de Strasbourg
- 1903 Directeur du « Stift St. Thomas»
- 1905 Début des études de médecine
- 1912 Mariage avec Hélène Bresslau
- 1913 Docteur en médecine, départ pour Lambaréné
- 1914 Interne à Lambaréné
- 1915 L'idée du "respect de la vie" lui est révélée 
- 1917 Albert et Hélène Schweitzer sont arrêtés, considérés comme prisonniers de guerre et envoyés en France, d'abord consignés dans une caserne à Bordeaux, puis internés dans un camp de prisonniers civils à Notre-Dame-de-Garaison dans les Hautes-Pyrénées
- 1917 Retour en Europe, puis 1918 en Alsace 
- 1919  Il retrouve donc son poste de vicaire à l'église Saint-Nicolas de Strasbourg
- 1921 Avril il demande à être nommé vicaire de son père à Gunsbach et s'installe au presbytère en avril.
- 1923 Il s'installe avec sa famille dans une maison qu'il a fait construire à Königsfeld, en Forêt-Noire.
- 1924 il achève la rédaction des Souvenirs de mon enfance, avant son retour à Lambaréné
- 1924 Deuxième départ pour Lambaréné
- 1927 Déménagement  dans le nouvel hôpital
- 1928 Prix Goethe de la ville de Francfort (Allemagne)
- 1947 octobre 1947, Un journal américain le désigne comme « le plus grand homme du monde » 
- 1949 Voyage en Amérique
- 1952 Il obtient le Prix Nobel de la paix 
- 1965  4 septembre Décès à Lambaréné 
 

Albert Schweitzer et la bombe atomique.

 
Albert Schweitzer exprimait pour la première fois son appréhension quand à l'utilisation des bombes atomiques dans une lettre, parut le 14 avril 1954 dans le  Daily Harald ,  à Londres. Dans son discours lors de la remise du Prix Nobel de la Paix le 4 novembre 1954 à Oslo, Albert Schweitzer se prononçait une deuxième fois sur le danger des bombes atomiques.
Par beaucoup de ses amis et savants connus, dont Albert Einstein, Schweitzer était poussé à se prononcer en public contre les bombes atomiques et à protester contre les tests nucléaires.
Ces savants étaient d'avis, que la renommée de Schweitzer pourrait aider à rendre attentif le monde quand au problème de la contamination nucléaire et du danger que cela représentait pour l'humanité.
Schweitzer ne pensait pas pouvoir influencer le monde à ce sujet. De plus, il refusait de se prononcer sur les problèmes politiques et de prendre parti pour un côté ou l'autre. Mais, dès le début des premiers tests de la bombe a hydrogène (bombe H) en 1954, il commença à s'intéresser aux  aspects politiques et scientifiques des tests atomiques et de l'armement. Robert Jungk écrivai t: "Chaque personne ayant rencontré Schweitzer en privé entre 1954 et 1957, se voyait interrogé sur le sujet du 'danger atomique".
Au début de l'année 1957 Norman Cousins, un éditeur connu, rendit visite à Schweitzer, accompagné par la photographe Clara Urquhart, à Lambaréné. Les deux arrivèrent a convaincre Schweitzer quand à la nécessité de s'engager dans le combat contre la bombe atomique. Il hésitait doutant de sa compétence dans la question des armes atomiques et se demandait sérieusement, si sa voix pourrait avoir une quelconque influence.
Un peu plus tard, Schweitzer écrivit une lettre au président américain Dwight Eisenhower :
"Je porte en mon cœur l’espoir de pouvoir contribuer d’une façon ou d’une autre, à la Paix dans ce monde. Cela je le sais à toujours été notre plus cher désir. Nous partageons tous les deux la conviction que l’humanité doit trouver une solution, pour contrôler les armes qui à présent menacent l’existence même de la vie sur terre. Qu’il nous soit donnés à tous deux de voir le jour ou les gens de ce monde, réaliserons que le sort de l’humanité est a présent en jeu, et qu’il est plus que jamais nécessaire de prendre une décision audacieuse qui saura traiter convenablement de la situation angoissante, dans laquelle le monde se trouve, actuellement."




Albert Schweitzer et les animaux.



Quelle est la position du Respect de la vie dans les rapports entre l'homme et les bêtes?
Chaque fois que je détériore une vie quelconque, il faut que je me pose clairement la question de savoir si c'est nécessaire. Jamais je ne devrai m'autoriser à aller au-delà de ce qui est indispensable, même dans les cas apparemment insignifiants.
Le cultivateur qui a fauché des milliers de fleurs sur son pré pour nourrir ses vaches doit éviter d'arracher machinalement, en rentrant chez lui, les fleurs qui poussent au bord de la route, car il commet ainsi une atteinte à la vie, sans y être obligé par la force de la nécessité.
Ceux qui expérimentent sur les animaux des médicaments, procédant à des opérations chirurgicales, ou inoculant des maladies dont les résultats serviront à venir en aide à l'humanité, ne doivent jamais se livrer à ces traitements cruels en toute tranquillité d'esprit sous le prétexte que leur but est d'envergure.
Dans chaque cas particulier, il faut qu'ils aient auparavant pesé la question de savoir si la nécessité de faire subir ce sacrifice à l'animal pour l'humanité s'impose vraiment. Ils doivent alors s'inquiéter de faire tout leur possible pour adoucir la douleur.
Combien de crimes commet-on dans les instituts scientifiques en omettant de faire une narcose pour gagner du temps et se simplifier le travail. Combien de tortures inflige-t-on aux bêtes, uniquement pour faire devant les étudiants une démonstration de phénomènes universellement connus .
Justement en raison de ce que l'animal, en tant que cobaye, a acquis par sa douleur tant de valeur pour ceux qui souffrent, une relation nouvelle et exceptionnelle de solidarité s'est créée entre lui et nous.
L'obligation de faire tout le bien possible à tous les êtres vivants en découle pour chacun de nous. En tirant d'affaire un insecte en détresse, je ne fais rien d'autre que d'essayer de payer quelque chose de la dette toujours renouvelée des hommes à l'égard des bêtes.
Lorsqu'un animal est contraint d'être utilisé pour les besoins de l'homme, chacun de nous doit se préoccuper des souffrances qui en résultent pour lui.
Nul ne doit permettre d'occasionner une douleur que rien ne peut justifier, dans toute la mesure où il peut l'empêcher.
Nul n'a le droit de s'en désintéresser en toute tranquillité en pensant qu'il n'a pas à se mêler de choses qui ne le regardent pas.
Nul n'a le droit de fermer les yeux et de considérer que puisqu'il s'épargne la peine de le voir, le mal n'existe pas.
Que personne ne secoue de ses épaules le poids de sa responsabilité. Si les animaux sont victimes de tant de mauvais traitement, si les hurlements du bétail assoiffé pendant son transport en chemin de fer passent inaperçus, si tant de cruautés se perpètrent dans nos abattoirs, si dans nos cuisines des mains inexpertes malmènent les bêtes en les tuant, si les animaux endurent d'invraisemblables tortures par la faute d'homme sans pitié, tandis que d'autres sont livrés aux jeux cruels des enfants, nous en portons tous la responsabilité.
Nous avons peur de nous faire remarquer lorsque nous laissons voir combien nous sommes émus par les souffrances que l'homme inflige aux êtres vivants.
Nous croyons alors que les autres se sont faits plus «raisonnables» que nous et considèrent comme normal et allant de soi ce qui nous bouleverse. Mais tout à coup il leur échappe un mot qui nous prouve qu'eux non plus n'en ont pas pris leur parti. Étrangers à nous jusqu'alors, ils sont maintenant tout proches de nous. Le masque qui nous trompait mutuellement tombe.
Nous savons désormais, les uns comme les autres, que, tous ensemble, nous sommes possédés par l'obsession incessante des horreurs qui s'accomplissent constamment autour de nous. Oh, quel aveu mutuel !
L'éthique du respect de la vie nous empêche de faire croire par un silence complice que nous sommes devenus insensibles à tout ce que les hommes pensants que nous sommes devraient ressentir.
Elle nous incite à nous tenir mutuellement en éveil devant cette souffrance et à parler et agir sans crainte selon la responsabilité que nous sentons ensemble peser sur nous. Elle nous pousse à rechercher ensemble les occasions de venir en aide à des animaux en compensation de toute la misère où ils sont plongés par la main des hommes et de les faire ainsi échapper un instant à l'inconcevable horreur de l'existence.


Sermon du troisième dimanche de l'Avent 1908


Devenons les ouvriers de la délivrance animale
Il arrive que les hommes se laissent trop facilement décourager à la pensée que l'individu isolé ne peut rien faire, et ils en viennent, la plupart d'entre nous, à vouloir fermer les yeux et se boucher les oreilles pour ne rien savoir de ces misères: ils s'imaginent qu'en leur tournant le dos dans leur vie quotidienne, elles cessent d'exister.
Ce point de vue est faux et lâche. L'individu isolé peut au contraire faire beaucoup [...] Ce qu'on vous demande est vraiment modeste : aucun sacrifice ni de temps ni d'argent, mais seulement ne pas rester un spectateur passif et élever la voix à la place des créatures qui ne savent parler, afin de ne pas ressembler au Lévite de la parabole. Mais je remarque chez les autres et chez moi-même que nous nous y prenons souvent avec maladresse pour défendre la cause des animaux : nous nous mettons en colère, nous injurions et morigénons, ce qui semble alors donner raison à ceux qui nous reprochent en se fâchant de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas et que nous ne connaissons pas ! Une parole mieux placée et plus aimable n'aurait suscité de telles réactions négatives. Il faut se souvenir des paroles de l'apôtre: "la charité est patiente, elle est bienveillante; la charité n'est pas envieuse, elle ne se vante pas, ne s'irrite pas et ne fait rien d'inconvenant..." Notre but est d'éveiller la conscience des hommes: vous n'y arriverez pas prétendant vous ériger en juges, mais plutôt en vous présentant comme un requérant. Même si l'interpellé riposte et si vous croyez n'avoir rien obtenu, la requête fait son chemin, pénètre l'esprit jusqu'à ce qu'un jour la lumière y jaillisse.
Si tous, tant que nous sommes, nous faisions chacun notre devoir, nous réussirions à changer beaucoup de choses (...) ne vous détournez pas en disant : "C'est plus fort que moi, je ne peux pas voir çà!" - mais inquiétez-vous et osez prononcer le mot qui convient (...). Telle est la petite requête que je vous adresse en ce temps de l'Avent pour que nous devenions les ouvriers de la délivrance des animaux ...


ALBERT SCHWEITZER Pionnier d'une foi pour les temps actuels

Extrait de l'excellent article de Jacqueline Kohler 


Quand l’homme ne peut pas échapper à la nécessité de détruire, il agira avec discernement et miséricorde, dit Schweitzer. « Pour l’homme véritablement moral, toute vie est sacrée. Il n’établira de distinction que sous la contrainte de la nécessité, notamment lorsqu’il lui faudra choisir, entre deux vies, laquelle préserver, laquelle sacrifier. » Supprimer une vie, comme celle d’un moustique vecteur du paludisme par exemple, peut donc s’imposer, mais cela ne va jamais de soi et engage la responsabilité en toute occasion. « Chaque fois que je suis sur le point d'abîmer une vie quelconque, il faut que je me pose clairement la question de savoir si c'est nécessaire. Jamais je ne devrai m'autoriser à aller au-delà de l'indispensable, même dans des cas apparemment insignifiants. » 
 
 Si vous ne deviez lire qu'un texte sur ALbert SCHWEITZER c'est celui ci que vous devriez choisir ; Un portrait très juste et plein de respect.
 
Vers article de J. Kolher

 

 
 

Certains mouvements extrémistes de la défense des animaux se sont emparés de la pensée d'Albert Schweitzer en la déformant.
Si Albert Schweitzer prône le respect des êtres vivants il admet toutefois que certains "sacrifices" sont rendus nécessaires.
L'humanisme défendu par Albert Schweitzer est tès loin de  la zoolâtrie et de la zoophilie ambiante

 

ALBUM PHOTOGRAPHIES.

 

LIENS :

 
- Albert Schweitzer, médecin colonial 
Séance exceptionnelle du lundi 27 janvier 1975 par M. Luc Durand-Réville,
Correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques [LIEN]

 
- Association Française des Amis d'Albert Schweitzer
Association fondée en 1952 dont le but est de  faire comprendre et de diffuser les idées et les œuvres si diverses du Dr Albert Schweitzer. [LIEN]
 
- Albert Schweitzer dans la mémoire des Africains
Matthieu Arnold Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses [LIEN
 
- Portraits de médecins.
Albert SCHWEITZER 1875-1965
Médecin, théologien protestant et musicologue français [LIEN]
 
- Albert Schweitzer – Conférence Nobel
Discours du prix Nobel, Oslo, 4 novembre 1954 [LIEN]
 
- Maison Albert Schweitzer.
 Maison Albert Schweitzer 8 rue de Munster 68140 Gunsbach [LIEN]
 
- La vie et l’œuvre écrite d'Albert Schweitzer
Chronologie [LIEN]
 


 
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