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L'escargot et la Grive musicienne. Forêt de Fontainebleau 2015 068

La forge de la Grive musicienne.


En Europe, la Grive musicienne Turdus philomelos semble être le seul oiseau de son espèce à se nourrir d'escargots après les avoir "fracturés" sur une "enclume"
C'est souvent une grosse pierre, ou un rocher qui remplissent le rôle d'enclume, mais, nous allons le voir ce n'est pas une règle.

 

La grive sait où trouver les escargots ! Ces gastéropodes ont, en effet, la curieuse habitude de monter aux arbres [consulter article à ce sujet ici]. C'est sur l'écorce, dans les cavités, ou dans  les fentes qu'elle les capturera pour les transporter jusqu'à la pierre faisant office d'enclume.



Faut-il considérer la Grive musicienne comme un animal utilisant un outil ? [lien vers article concernant ce sujet ici]
Il est certain que sans le recours à cet objet pouvant supporter ses coups de bec elle aurait beaucoup de mal à extraire de sa retraite calcaire les pauvres bestioles !

J'ai eu l'occasion de rencontrer en bord de Seine des amas de petits coquillages qui n'ont rien à voir avec notre amie la grive. Qui pourraient être des Pisidium amnicum ou Corbicule asiatiques introduits



C'est forêt de Fontainebleau aux abords d'une mare que j'ai découvert cette enclume pour le moins originale.
Les rochers, ou pierres manquant probablement à cet endroit, notre oiseau s'est servi d'une bouteille abandonnée par un bûcheron, ou un promeneur indélicat. Recyclage, recyclage !
Une enclume tout à fait originale !



Les coquilles, vidées de leur occupant, jonchent le sol autour de la bouteille.




Avant de désigner la Grive musicienne comme étant l'auteur de ces indices il convient d'observer attentivement la façon dont sont fracturées les coquilles. La Grive n'est pas la seule habitante de nos forêts à consommer des escargots.

le Mulot sylvestre est lui aussi un amateur de gastéropodes.



Il faut dire qu'il possède des incisives redoutables capables d'attaquer sans la moindre difficulté la coquille des escargots.


La technique du Mulot sylvestre est plus sophistiquée que celle de la Grive musicienne qui fait un peu "n'importe quoi" pour extraire l'escargot.
Le Mulot semble avoir mis au point une technique particulière.
Il transporte la "victime" dans son repaire, ou dans un endroit abrité des vues, puis fracture la coquille d'une façon bien différente de la grive.

Le Mulot sylvestre







La Grive musicienne.

 


C'est toujours le même schéma d'ouverture suivi par le Mulot sylvestre.
Toute les coquilles observées ont été fracturées par le sommet de la coquille.




L'histoire ne dit pas  s'il monte aux arbres pour "cueillir" les escargots !

Cet article est complété par un album photographique que vous pourrez visionner si vous êtes abonné.

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Tripailles sur une coulée. 2014 013

Découverte énigmatique faite sur une coulée (1), en forêt de Fontainebleau.

(1) un passage régulièrement emprunté par des animaux dans la nature.

 

De nombreuses questions posées au sujet de découvertes faites dans la nature restent parfois sans réponse.
C'est le cas pour celle-ci.

Il s'agit d'un petit amas de tripailles qui semble déposé sur le bord d'une coulée fréquentée par divers animaux.
L'ensemble ne mesure pas plus de 6 ou 7 centimètres.




 Nous pourrions penser qu'il s'agit des restes d'un repas laissé par un carnivore, renard, martre ... mais les intestins et l'estomac ne sont pas abîmé,s ils ne portent aucunes de traces de déchirures ou de dilacérations !




Les limaces semblent apprécier cette nourriture providentielle.

En aucun cas un carnivore ne pourrait sortir les intestins d'une proie sans laisser quelques traces de ses dents.

Essayons de reconnaître la "victime".
Le système digestif, présence d'un estomac, fait immédiatement penser à un mammifère, de petite taille. Mais je suis bien incapable de déterminer l'espèce.
NB : Les manipulations ont été faites avec des gants, et à l'aide d'un morceau de bois !




Une fois ouvert, "l'estomac" révèle la présence de différents éléments impossible à identifier. Dommage, quelques "restes" m'auraient permis d'avoir un aperçu du régime alimentaire de cet animal







Juste au dessus de la coulée, de nombreux perchoirs peuvent être utilisés par quelques oiseaux. S'agit-il des relief d'un repas d'un rapace ? Difficile à dire.



À l'issue de cette enquête rien ne permet d'identifier la "victime" et son prédateur.


À bientôt pour de nouvelles aventures !








Histoire d'escargots. 2013. 055

Quelles sont les raisons qui conduisent les escargots à grimper aux arbres ?


Les forêts et leur microclimat constituent des endroits privilégiés pour les escargots.
Ils y trouvent une humidité plus élevée que dans les autres milieux, et les écarts de températures y sont beaucoup moins importants.
La diversité maximum des espèces représentées semble atteinte dans des forêts, peu perturbées par les activités anthropiques , offrant une multitude de micro-habitats.



Certains escargots, comme Cochlodina laminata, ou Helicigona lapicida passent la plus grande partie de leur vie sur les troncs, d'autres en revanche semblent "grimper" aux arbres de façon ponctuelle.
Pourquoi décident-ils de monter aux arbres ou sur les tiges des plus hautes plantes ?



Les escargots montent aux arbres, ou sur la végétation pour, semble-t-il, échapper aux températures plus élevées, enregistrées au niveau du sol.

Les gastéropodes craignent par dessus tout la dessiccation, c'est à dire le dessèchement de leurs organes, c'est pour cette raison qu'ils sont plus actifs la nuit, par temps humide ou lorsqu'il pleut.  
Certains individus montent également aux arbres pour se nourrir des lichens, ou des micro-algues colonisant les écorces.



La bruine, les brouillards, les faibles précipitations sont recueillis par les feuilles, les branches, l'eau ainsi collectée s'écoule le long du tronc et procure aux gastéropodes un milieu de vie plus favorable.




En résumé.
Exceptés ceux qui y passent leur vie entière, les escargots montent aux arbres pour :
- fuir les températures plus importantes du sol ;
- trouver de la nourriture ;
- éviter la dessiccation de leurs organes ;
- trouver un milieu humide plus favorable.

Bon à savoir : On observe généralement chez les individus ayant l'habitude de grimper aux arbres une coloration particulière (camouflage) des coquilles les rendant moins visibles aux yeux des prédateurs.
Adaptation des espèces : Un camouflage inefficace rend les individus plus visibles aux prédateurs. La pression exercée par les prédateurs devient insupportable, les individus peu à peu disparaissent du fait de ces prélèvements excessifs. Le reproduction ne compense pas les pertes subies par l'espèce qui disparaît naturellement. Seuls les individus "adaptés" survivent.

La Grive musicienne est un grand prédateur d'escargots.
Je lui ai consacré un article
Retrouvez le en vous rendant sur le lien ci-dessous.



À bientôt amis lecteurs pour de nouvelles aventures naturelles.






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