B-2021-026 - Le poids des animaux domestiques dans notre société.
 
Un reportage signé Arte 
  
 
 
Lorsque j'habitais en Seine et Marne un ami photographe résidant dans ma rue me confiait, en plaisantant que lorsqu'on lui demandait son métier il répondait :  «graphologue pour chien !»
Le temps passe, cette plaisanterie ne ferait plus rire aujourd'hui. S'il n'y a pas (pour l'instant) de graphologue pour chiens, il y a des psychologues pour chiens et chats !
Nos relations sociales se délitent à grande vitesse, dans le même temps nos animaux domestiques  acquièrent un statut et bénéficient d'un statut et de soins que beaucoup d'enfants malheureux doivent leur envier !
Comment en sommes nous arrivés là ?
Voici quelques lignes puisées dans la presse qui nous permettent de prendre conscience de ce phénomène récent. Le but n'est pas de vilipender ces amours excessives mais d'essayer de les comprendre.  
«Mon
 chien aussi fait partie de la famille. Il partage mes joies, mes 
peines, me permet d'évacuer mon stress quand je rentre du travail. Les 
animaux sont bien plus dévoués que certains humains et vous prouvent 
leur amour inconditionnel.» 
«Quand
 je vois certaines femmes qui considèrent leurs animaux comme des bébés,
 j'espère qu'elles ne sont pas de vraies mères! Il faut travailler de la
 cafetière pour en arriver à comparer un animal acheté et un être qu'on a
 porté en son sein...»
«Les
 animaleries représentent un marché terrible qui renouvelle sans cesse 
le lot de chiots et de chatons exposés en se débarrassant d’eux quand 
ils grandissent. Et parmi ceux qui auront la chance d’être choisis, 
beaucoup passeront l’essentiel de leur temps seuls, enfermés dans un 
appartement. Est-ce cela, l’amour ? »
«Aimer
 les animaux n’empêche pas d’apprécier les humains! Certaines personnes 
négligent leurs congénères au profit de l’amour fusionnel voué à leur 
animal. C’est un comportement extrême. Il faut aimer les animaux sans 
oublier notre condition d’humain. C’est une question d’équilibre».
 
«L’alimentation
 avec des croquettes spécifiques, la surveillance de la santé... Assurer
 le quotidien représente une certaine somme d’argent et peut coûter très
 cher lorsqu’il s’agit de soins médicaux poussés. Récemment, Gio s’est 
cassé une patte. Il y a eu des complications - intervention 
chirurgicale, antibiothérapie, IRM. Cela a duré des mois! Je n’avais pas
 pris d’assurance, pourtant je n’ai pas hésité. J’ai choisi d’avoir un 
chien, je m’en occupe! Tout en gardant la mesure: je ne lui fête pas son
 anniversaire !» 
«Après
 avoir perdu coup sur coup un chien et un chat de cancers ayant 
occasionné des soins très onéreux, j’ai pris pour Djeepsy une assurance 
mensuelle de 18€ qui rem- bourse très bien les hospitalisations. Dans 
mon quartier, nous avons mis en place un sympathique système pour 
réduire les frais en mutualisant les commandes de super croquettes 
saines et bio que je fais livrer chez moi».
 
«on
 s’adresse à son animal avec toute l’affection dont on aimerait être 
soi-même l’objet. Cela revient à lui attribuer un statut d’ami, d’égal 
et même dans certains cas de  double de soi-même. Pour certaines 
personnes, les animaux de compagnie tiennent le rôle des enfants qu’ils 
n’ont pas eus.»
«Rares
 étaient les gens qui autrefois connaissaient la date d’anniversaire de 
leur chien, et quand c’était le cas, ils le célébraient au mieux en lui 
lançant un biscuit ou un os. Mais c’est fini, tout ça. Aujourd’hui, on 
trouve dans les épiceries et les animaleries une variété phénoménale de 
gâteries pour chien, allant du biscuit artisanal à la friandise végé et 
bio – voire sans gluten !»
Extrait : «Bill
 Doris, c’est le nom du défunt, n’avait apparemment jamais été marié et 
n’avait plus de famille lorsqu’il est décédé. Il avait donc uniquement 
couché le nom de son chien sur son testament. Il lui a donc légué la 
modique somme de cinq millions de dollars (plus de quatre millions 
d’euros) !
Selon
 le testament, « L’argent devait être placé dans une fiducie pour les 
soins du chien », explique la chaîne de télévision américaine. Cette 
option devrait allègrement permettre à la gardienne du chien d’être 
payée pour ses dépenses mensuelles.» https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-02-15/ce-chien-a-herite-de-4-millions-deuros-legues-par-son-maitre-4b0052c8-8aaa-4168-9276-ea6fe3925335
Extrait : 
«En
 2015, Karl Lagerfeld confie sur le "Divan" de Marc Olivier Fogiel que 
sa chatte Choupette est une héritière : "elle a sa propre petite 
fortune, c’est mon héritière, s’il m’arrive quelque chose, la personne 
qui s’en occupera ne sera pas dans la misère". Le célèbre couturier 
disparu le 19 février 2019 affirme d'ailleurs, être tombé amoureux de sa
 chatte : "Elle est trop mignonne. Elle se comporte comme une femme. 
Elle a de la personnalité" avait-il raconté lors d’une interview au site
 de mode WWD. Avec la disparition du créateur, la question de l’héritage
 de Choupette se pose. En France, peut-on léguer sa fortune à son animal
 de compagnie ?»
 source 
https://www.assurland.com/assurance-blog/infos-pratiques-assurance/animal-peut-on-designer-comme-heritier-un-chien-ou-un-chat.html
Extrait :
«Nos
 compagnons à quatre pattes souffrent de plus en plus souvent de 
troubles du comportement. Malheureusement, dans la plupart des cas, cela
 est dû à un manque de repères et une éducation non adaptée. Bien que 
cela ne soit pas volontaire de la part de son humain, ces erreurs 
peuvent mener le chien à un mal-être… Mais pas de panique, si vous êtes 
désemparé par la situation avec votre animal, vous pouvez faire appel à 
un comportementaliste canin». Source https://monchienetmoi.fr/comportementaliste-votre-chien-aussi-peut-aller-voir-un-psychologue/
Extrait :
«un
 animal n’a aucunement besoin d’être apprivoisé pour découvrir le prix 
du bonheur. Au contraire, il n’est pas du tout dans son intérêt de créer
 des liens avec lui, de le rendre dépendant, de le sortir du milieu où 
il vit en diapason avec sa nature. La vie en captivité ne peut en aucun 
cas remplacer la vie intense que les animaux sauvages vivent au sein de 
leur niche écologique.
Pensez
 par ailleurs que les chasseurs et les éleveurs de poules sont plus 
cruels que ceux qui apprivoisent les animaux pour en faire leurs « amis »
 est une erreur de jugement lourde de conséquences. Sous des apparences 
innocentes, les animaux de compagnie sont en effet exploités avec autant
 de cruauté que les autres [...] Même le concept de droit pour les 
animaux est erroné, d’abord parce qu’il définit les besoins des animaux 
toujours selon des critères humains, ensuite parce que la nécessité même
 de donner des droits aux animaux est un faux besoin créé de toutes 
pièces par les avocats, les juristes et les protecteurs des animaux». source https://www.ababord.org/L-anthropomorphisme-et-ses-derives 

 
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