Cerf y es-tu, que fais-tu ? 2014 075

Une forêt parcourue par les cervidés, cerfs et biches, porte les traces indéniables de leur présence.




La forêt de Fontainebleau supporte aisément le peu d'effectif de grands cervidés que l'ONF veut bien lui concéder !
Nous sommes loin de constater ici les dégâts que supportent certaines forêts où les densités d'animaux sont trop importantes (si nous nous plaçons du côté des producteurs de bois n'ayant d'yeux que pour leurs "planches") . La forêt de Fontainebleau couvrirait, nous dit-on, une surface de 25 000 hectares. La surface "abandonnée" aux grands herbivores est largement, très largement inférieure à ces chiffres.

De ces 25 000 hectares, il faut retrancher les surfaces concédées : aux autoroutes, routes, chemins, aux ronds points (grosse mode actuellement !), à toutes les aires de services, aux voies ferrées et à leurs infrastructures, aux aménagements divers qui se multiplient et aux trop nombreuses surfaces grillagées.
Au fait quelle est la vraie surface engrillagée à Fontainebleau ?
J'avais envisagé de faire un jour le calcul de la superficie occupée par ces parcelles où la présence des herbivores est jugée indésirable, mais j'ai renoncé à un tel travail.
Bien que les effectifs d'animaux soient, à mon sens, peu importants il est tout de même possible d'observer les nombreux indices de leur présence sur le Massif Bellifontain.
Tout en restant sur les chemins sableux, il est aisé de repérer et d'identifier les traces de sabots de nos grands ongulés, cerf et biches.
Les autres indices de présence demandent plus d'attention, notamment ceux repérables sur la végétation. Les herbivores, consomment comme leur nom l'indique de l'herbe, les autres végétaux et fruits occupent une part importante de leur régime alimentaire. Si je pose la question à un néophyte, il me répondra qu'il y a beaucoup de nourriture disponible en forêt pour les cerfs et les biches.
La réalité semble tout autre ! Elle fera l'objet d'un prochain billet.

À l'usage des naturalistes amateurs, et des promeneurs, voici une brève synthèse photographique (non exhaustive) des traces ou indices pouvant être observés dans une forêt occupée par les grands cervidés. Valable pour Fontainebleau.

Traces de sabots








Bain de sable


Couchette.



Touffe de poils (mue).


Crottes appelées fumées

 
Herbes broutées.


Phytolaques broutés.



Arbres broutés ou abroutis (en forme de topiaire) par les cervidés.









Branches tirées, cassées, feuilles et jeunes rameaux consommés.

 


Arbre frotté durant la période des refaits. (repousse des bois du cerf)





 Arbre frotté par un cerf durant le brame (période des amours du cerf et de la biche)



Phénomène relativement rare à Fontainebleau les écorçages? (ici des houx, Ilex aquifolium ).


Ces traces et indices sont assez visibles pour être détectés par les promeneurs attentifs aux choses de la nature, à condition, bien entendu de s'écarter un peu des chemins.

Vous souhaitant d'excellentes découvertes grâce à mon aide, je vous dis à bientôt, ami lecteur.






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