Comment attirer les oiseaux en repassant leur chant ?
Les photographes naturalistes fréquentant des forums savent combien il est difficile d'aborder certains sujets sans subir une volée de bois vert de la part d'extrémistes prétendant "défendre" la nature.
Les sujets polémiques sont très nombreux, les citer tous nous éloignerait de notre sujet d'aujourd'hui : peut-on utiliser la repasse pour réussir une photo ?
La repasse, c'est quoi au juste ?
La repasse est une méthode utilisée depuis des temps immémoriaux, il est sans doute probable que nos ancêtres utilisait cette technique pour attirer des oiseaux et les tuer.
Les appeaux ont dû être eux aussi utilisés dans ce seul but, ces temps lointains n'étaient sans doute pas propices à la contemplation de la nature comme ils le sont aujourd'hui.
La repasse consiste à imiter le chant d'un oiseau pour essayer de l'attirer et de le faire apparaître.
Les moyens actuels d'enregistrement et de diffusion des sons contribuent au développement de cette technique pouvant s'avérer quelquefois nuisible pour les oiseaux.
J'ai trouvé sur la toile cet excellent article (un des rares traitant de ce sujet) de Laval Roy, dont voici des extraits.
Arguments en faveur de la repasse :
Ces arguments sont spéculatifs et/ou subjectifs et ils assument que vous acceptez la prémisse que, en tant que observateur d'oiseaux, nous avons absolument besoin de (ou que nous devons) voir l'oiseau pour pouvoir le comptabiliser (ceci pourrait facilement être le sujet d'un autre débat).
La repasse permet aux observateurs d'apprécier davantage les oiseaux (de façon analogue à ce que permet les postes d'alimentation). L'oiseau est attiré à découvert (à la vue des observateurs), ce qui serait difficile sans l'utilisation de la repasse.
La repasse réduit la nécessité d'envahir physiquement l'habitat d'un oiseau. Par le fait même, elle réduit les dommages causés à l'habitat et au dérangement des oiseaux. Par exemple, jouer un enregistrement à partir du bord de la route peut permettre à vingt personnes de voir un oiseau et c'est de beaucoup préférable pour l'oiseau (et pour l'intégrité de l'habitat) que de voir ces mêmes vingt personnes marcher dans le dit habitat.
La repasse vise une seule espèce, sans déranger les autres espèces, ce qui semble mieux que d'envahir physiquement le territoire d'un oiseau ou d'utiliser un autre moyen pouvant affecter un plus grand spectre d'espèces comme le chuintement (pishing) qui excite toutes les espèces présentes sans distinction.
Il est possible, dans certaines circonstances, que la repasse puisse accroître le statut social d'un mâle parmi ses pairs (voir les résultats de recherche énoncés plus loin).
Arguments contre la repasse :
La plupart de ces arguments sont spéculatifs, seulement le premier listé est documenté par une recherche concentrée sur une seule espèce, et les deux derniers ont des impacts éthiques sur les autres ornithologues:
Les repasses agressives (avec l'oiseau réel projetant l'image d'un "perdant") peuvent causer à un oiseau mâle dominant la perte de son statut envers ses rivaux et sa partenaire, conduisant même cette dernière à rechercher des copulations extra maritales (voir recherche plus loin).
La repasse cause un stress inutile et artificiel à l'oiseau. Le mâle territorial consomme une énergie précieuse à chasser un intrus qui n'existe pas réellement.
La repasse attire l'oiseau en terrain ouvert et l'expose ainsi à ses prédateurs.
La repasse distrait les oiseaux d'activités plus vitales, comme la recherche de nourriture.
Les ornithologues détestent entendre un enregistrement électronique, car il les distrait de l'expérience "naturelle" de l'observation des oiseaux.
Les ornithologues vivent un stress accru induit par la confusion provoquée par le chant d'une espèce recherchée provenant d'un enregistrement.
Ces arguments sont spéculatifs et/ou subjectifs et ils assument que vous acceptez la prémisse que, en tant que observateur d'oiseaux, nous avons absolument besoin de (ou que nous devons) voir l'oiseau pour pouvoir le comptabiliser (ceci pourrait facilement être le sujet d'un autre débat).
La repasse permet aux observateurs d'apprécier davantage les oiseaux (de façon analogue à ce que permet les postes d'alimentation). L'oiseau est attiré à découvert (à la vue des observateurs), ce qui serait difficile sans l'utilisation de la repasse.
La repasse réduit la nécessité d'envahir physiquement l'habitat d'un oiseau. Par le fait même, elle réduit les dommages causés à l'habitat et au dérangement des oiseaux. Par exemple, jouer un enregistrement à partir du bord de la route peut permettre à vingt personnes de voir un oiseau et c'est de beaucoup préférable pour l'oiseau (et pour l'intégrité de l'habitat) que de voir ces mêmes vingt personnes marcher dans le dit habitat.
La repasse vise une seule espèce, sans déranger les autres espèces, ce qui semble mieux que d'envahir physiquement le territoire d'un oiseau ou d'utiliser un autre moyen pouvant affecter un plus grand spectre d'espèces comme le chuintement (pishing) qui excite toutes les espèces présentes sans distinction.
Il est possible, dans certaines circonstances, que la repasse puisse accroître le statut social d'un mâle parmi ses pairs (voir les résultats de recherche énoncés plus loin).
Arguments contre la repasse :
La plupart de ces arguments sont spéculatifs, seulement le premier listé est documenté par une recherche concentrée sur une seule espèce, et les deux derniers ont des impacts éthiques sur les autres ornithologues:
Les repasses agressives (avec l'oiseau réel projetant l'image d'un "perdant") peuvent causer à un oiseau mâle dominant la perte de son statut envers ses rivaux et sa partenaire, conduisant même cette dernière à rechercher des copulations extra maritales (voir recherche plus loin).
La repasse cause un stress inutile et artificiel à l'oiseau. Le mâle territorial consomme une énergie précieuse à chasser un intrus qui n'existe pas réellement.
La repasse attire l'oiseau en terrain ouvert et l'expose ainsi à ses prédateurs.
La repasse distrait les oiseaux d'activités plus vitales, comme la recherche de nourriture.
Les ornithologues détestent entendre un enregistrement électronique, car il les distrait de l'expérience "naturelle" de l'observation des oiseaux.
Les ornithologues vivent un stress accru induit par la confusion provoquée par le chant d'une espèce recherchée provenant d'un enregistrement.
L'article de Laval Roy peut-être lu en vous rendant sur le lien ci-dessous.
Que doit-on conclure ?
La repasse correctement conduite, sans excès, avec discernement peut apporter une aide non négligeable dans la réalisation de photo d'oiseaux. A l'heure actuelle il n'existe aucune étude sérieuse tendant à prouver que la repasse de chant d'oiseau leur est nuisible. Il en est de la repasse comme du nourrissage des oiseaux.
Je le dis très souvent lorsque vous voyez une photo exceptionnelle, posez-vous la question : comment a-t-elle été réalisée ? Les photographes avides de reconnaissance et/ou d'argent ne vous révèlerons jamais qu'il ont utilisé des pièges ou des appâts pour réaliser un cliché, ou même qu'il ont emprisonné ou plus grave mutilé l'animal pour arriver à leur fin.
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Jean-Paul Lahache
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