B-2021- 038 La Pierre Fiche de Chacé plus exactement d'Artannes-sur-Thouet.
B-2021- 038 La Pierre Fiche de Chacé plus exactement d'Artannes-sur-Thouet.
Vue aérienne du dolmen d'Artannes à quelques dizaines de mètre du Thouet |
Situation géographique.
Situé à égale distance des villages de Chacé et d'Artannes-sur-Thouet ce menhir a fait l'objet de fouilles infructueuses en 1882. Classé au patrimoine il est la propriété de la commune d'Artannes-sur-Thouet (ref: fiche Mérimée).
Description du menhir d'Artannes-sur-Thouet.
Michel Gruet dans son inventaire des mégalithes de la France en fait la description Beau menhir de 4,50 m, formé d'une dalle de 68 à 95cm d'épaisseur, largeur à la base 2,33 m et 2,25 m. Grès à vermiculures sur la face ouest, Sénonien probable. Orientation N-S.
Une légende voudrait que ce menhir soit un grain de sable tombé d'un sabot de St Christophe traversant les prairies. D'autres disent St Antoine. Souvent cité sur Chacé, à tort.
Nous trouvons dans le même ouvrage la répartition des menhirs et dolmens de Maine et Loire.
Origine du mot Menhir.
Extrait Bulletin de la Société préhistorique de France.
De la signification des Menhirs. Rapport fait au nom de la Société Préhistorique de France Dr Marcel Baudouin
De la signification des Menhirs. Rapport fait au nom de la Société Préhistorique de France Dr Marcel Baudouin
Est-il possible de tirer de ce mot lui-même quelques indications sur la signification de ces pierres ? Ou plutôt la science philologique peut-elle, par l'étude des étymologies, nous fournir quelques indication ? — Nous ne le pensons pas, car les langues aujourd'hui connues sont toutes postérieures à l'époque des Mégalithes. Le mot Menhir paraît être un mot de formation presque savante, plutôt qu'un terme breton du langage usuel, malgré son origine. En tout cas, il est constitua de deux radicaux armoricains ou celtiques : maen ou men, pieire; kir, long ou, haut; et veut dire : « Pierre longue ou élevée ». On désigne, en effet, sous cette dénomination, d'après les dictionnaires les plus autorisés, un mégalithe dressé, c'est-à-dire un monument formé d'un seul bloc d'une grosse pierre, verticalement fixée sur le sol. Il serait fort intéressant de savoir si les Grecs, les Égyptiens, les Phéniciens, etc , avaient des mots correspondant exactement au terme « Menhir». Mais S. Reinach, dans son mémoire d'ensemble sur cette question , n'a pas abordé ce détail : ce qui est fort regrettable. Quoique M. Reinach ait complètement oublié cette désignation pour les Menhirs, très souvent ils portent le nom de Pierre levée; ce qui est le véritable nom français, dérivé du terme latin Petra elevata, qui signifie pierre dressée, relevée, plantée verticalement. S. Reinach a signalé seulement celui de Pierre lee {Petra lata), qui devient peyrelevade dans le Gard, et ailleurs Pierrelee, Pierrelait, Pierre- laie, etc. Il ne faut pas oublier le terme Pierre bise (Menhir d'Eure-et-Loir). Des menhirs portent encore les noms de Pierre fiche, fichée, file ou faute, fitte, fichade, ficade, fixe, mots qui s'expliquent facilement, de même que Pierre fritte, dérivé de fitte (ficta), plutôt que de ficta (pierre pointe) . Mais ces termes ne nous renseignent pas davantage que le mot de Pierre levée, d'où il faut rapprocher Pierre latte, quoique ce terme dérive, parait-il, de Petra lapta (pour lapsa, tombée). Toutes les autres dénominations populaires n'ont pas d'intérêt, au point de vue qui doit seul nous occuper ici (Pierre pointo, etc.). |
Comment étaient érigés les menhirs. Une hypothèse parmi d'autres NDLR
Source PERSÉE Bulletin Société Préhistoire de France.
Preuve scientifique du Mode d’Érection des Menhirs à l'époque Néolithique.
Par le D' Marcel BAUDOUIN 1936 .
Une fouille, très scientifiquement dirigée, des cavités où étaient placés les éléments dressés du Cromlech d'Armingall, en Angleterre (1), vient de prouver que nous avons eu raison, dans nos restaurations de Menhirs, de toujours procéder à l'aide d'une Tranchée, dont un côté était absolument à pic et dont l'autre, au contraire, était en plan incliné assez allongé, à 45°. Ce procédé a deux avantages considérables : - II donne un point d'appui très solide à la base du Menhir, qui se trouve placée et coincée de ce fait, au point qu'elle doit occuper définitivement. - II facilite le redressement du Bloc, puisque, dans ces conditions le Menhir est déjà placé à 45° sur le sol support et a réalisé, déjà, grâce à cette tranchée, une ascension de 45° et un relèvement de moitié. Dans ces circonstances le travail le plus pénible est déjà effectué et on n'a plus à soulever que la moitié du poids du bloc ! Si le Menhir pèse 10.000 kg., on n'a donc plus à soulever que 5.000 kilogs à l'aide de leviers, c'est-à-dire de troncs d'arbres préparés. |
Les auteurs de la fouille des cavités où se trouvaient les piliers du Monument ont donné des schémas très démonstratifs, que nous reproduisons ici, à petite échelle. II est facile de voir qu'un point étant donné, il suffisait, pour l'érection : 1° De creuser une tranchée, de la longueur du Menhir, de sa largeur et dont la partie correspondant à son sommet n'avait que l'épaisseur de la pierre 1 L'inclinaison devait être de 45° si possible. 2° Puis de faire descendre dans cette tranchée le bloc, la base la première, à la profondeur désirée : ce qui était très facile, vu la pente de la tranchée, à l'aide de rouleaux [Fig* î). 3° Enfin le Menhir placé dans ce lit incliné comme une bouteille de bon vin sur sa couche dans la corbeille des grands restaurants, de soulever son sommet avec des leviers (Fig, 2). 4° De la sorte, la base étant bien calée par les trois côtés à pic de la tranchée, la pierre se relevait aisément, sans avoir la moindre chance de pivoter sur elle-même ! Par suite, l'intérêt capital de la fouille faite en Angleterre est d'avoir prouvé qu'au néolithique c'était bien ainsi qu'on érigeait les Menhirs, puis que plus tard on s'est servi du même procédé pour les Cromlechs à piliers de Bois {Timber Monument) ! (1) Graham Clark. — The ГчпЬег Monument al Arminghall and ils affinities. Proceed, o/ the Preh. Soc , 1936, janvier, juillet, p. 1 et sep , nombreuses figures. Pour découvrir ce dispositif les fouilleurs n'ont eu qu'u chercher au niveau des huit trous, correspondant aux pieds des huit éléments « en Bois » du Cromlech, situé au centre de deux grands Fosses oncentriques, d'ailleurs d'une date postérieure à lu construction du premier Monument. Cela d'après les portes de deux Enceintes concentriques. Ils ont constaté que le sol avait été creusé partout a Га pic du côté du Nordt et que les huit Iranc ees, presque parallèles, étaient établies sur la ligne Nord-Sud, (Voir la planche IV, p. 7). Pour se bien rendre compte de la portée de la découverte, voir les plans et les coupes de la Figure 3 (cavité n° 7) et la Figure n» 4 (Cavité n° 3). La Figure n° 4 est absolument probante pour la Tranchée à plan incline, appelée Ramp dans le texte anglais. |
Le reportage photographique.
Liens en rapport avec cet article.
Retrouvez ce monument ainsi que beaucoup d'autres sur cette carte interactive.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Pour recevoir les articles de ce blog dès leur parution abonnez-vous gratuitement
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bonjour, veuillez noter que pour publier votre commentaire vous devez suivre cette procédure.
- Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous sans omettre , les formules de politesse habituelle (facilitant les rapports sociaux) et enfin votre nom et/ou prénom.
Si vous avez un compte Google, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante.
Dans le cas contraire vous pouvez indiquer votre nom prénom ou simplement prénom.
Cliquer enfin sur Publier.
Le message sera publié après modération.
Merci.
Cordiales salutations.
Jean-Paul