Les bêtes à caca ou les animaux coprophages

   2019 Article 060   

LES ANIMAUX COPROPHAGES

Nous serons submergés par les déjections si les animaux coprophages disparaissent,

 

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Comment arrivons-nous à une telle conclusion ?

Tout le monde sait et en particulier les gestionnaires d'élevages, combien il est difficile de se débarrasser des déjections animales. Il est fréquent de lire que l'Australie a été durant des décennies submergée par la bouse de vache.

Comment est-ce possible ?

Dans une nature où rien n'est bouleversé par l'Homme, il existe un équilibre parfait entre toutes choses. Prenons le cas d'un ruminant, il mange des végétaux, les digère, puis produit des déjections aussitôt recyclées par un peuple innombrable d'animaux coprophages. En leur absence, les fèces, les fientes, les crottes, les excréments, peu importe le nom que nous leur donnons toute cette merde s'accumule et stérilise les milieux où elle est épandue.
C'est exactement ce qui s'est passé en Australie avec les vaches et les moutons importés par les colons. Les écosystèmes ne connaissaient ni les bovins ni les caprins, il n'y avait aucun insecte coprophage capable de "recycler" leurs déjections.
Les animaux coprophages du pays étaient plutôt habitués à la crotte des marsupiaux et à quelques autres rongeurs endémique au continent. 

Conséquences et solutions.

Faute de coprophages l'Australie voit alors les prairies disparaître sous des "montagnes" de déjections ne trouvant personne pour assurer le recyclage. Des "scientifiques" proposent alors "l'importation" d'insectes coprophages d'Europe et d'Afrique pour venir à bout de toute cette merde. Le problème semblait résolu, pourtant à l'heure actuelle, les spécialistes ne le considère pas tout à fait réglé.
Connaissant le rôle des ces animaux coprophages il devient difficile de jeter sur eux un regard méprisant en les voyant festoyer et évoluer sur les déjections.

L'odeur des excréments et son pouvoir attractif.

La merde à une odeur, et à mon sens, ce n'est pas anodin, je dis une odeur, mais il doit exister tout un tas d'odeurs que nous ne pouvons ni percevoir ni même imaginer. Ces effluves sont comme un signal envoyés aux coprophages une sorte de : "à la soupe !" déclenchant immanquablement l'arrivée des invités. Un lien en rapport avec l'odeur des déjections des ours

 

On redécouvre la merde. 

La merde, longtemps refoulée par la pudibonderie de la société bien pensante, commence a être étudiée, valorisée. Il existe des métiers qui vivent de ces matières, la médecine redécouvre les possibilités offertes par l'étude des excréments. Les archéologues étudient eux aussi les merdes anciennes, les coprolithes.
Mes amis me reprochent souvent lorsque nous sommes en balade de passer trop de temps à étudier et photographier les crottes des animaux. Ne disent-ils pas : « en sortie avec Jean-Paul, ne soyez pas étonné de passer une heure autour d'une crotte ! »
Le naturaliste apprend énormément de choses par le biais des déjections sur les animaux les ayant produits.

Un exemple étonnant de transmission de messages olfactifs.

Un ami photographe en balade sur les sommets des Hautes-Vosges éprouve une envie pressante et va se soulager sous le couvert forestier.
Quelle stupeur, lorsqu'il décide d'enterrer ses déjections ( le papier est rapporté pour être déposé à la poubelle ). Il s'est écoulé moins de dix minutes entre le dépôt et l'arrivée de centaines de mouches recouvrant entièrement le dépôt !
Surmontant une certaine réserve, il n'hésite pas à faire une photo et à me l'envoyer.


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L'arrivée de mouches (?) en un temps record, un phénomène diabolique !

Quelques autres insectes habitués à se mettre les pattes dans le "cambouis".


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Ici de beaux lépidoptères des Robert le diable sur une laissée de Renard roux contenant des cerises partiellement digérées.
Ces papillons raffolent de fruits ce qui explique sans aucun doute leur présence ici.


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Je ne saurais vous affirmer s'il existe des études traitant de l'arrivée des insectes coprophages sur une merde déposée dans la nature comme le font des ouvrages d'Entomologie forensique décrivant, quant à eux, l'arrivée  des insectes nécrophages sur un cadavre.

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