Coucou gris - (Cuculus canorus) - Common Cuckoo - Kuckuck - Vol d’œufs - Pillage de nid - Oiseau parasite

B-2021-021 -Le Coucou gris est décidément un drôle d'oiseau.

 Article paru une première fois sous le numéro 2017 046 ,revu, corrigé, et augmenté en mai 2021 



Un oiseau discret.

 



Tout le monde connaît le chant du coucou, généralement de bon augure puisqu'il annonce le retour des beaux jours. Peu de personne, on la chance d'observer cet oiseau en détail. Il est relativement facile de le confondre avec un rapace comme le Faucon émerillon ou l'Épervier d'Europe. Cette ressemblance sert peut-être à effaroucher les oiseaux qu'il parasite ? 
Le Coucou gris est discret, très discret, toujours camouflé et toujours aux aguets. Il faut reconnaître que pour déjouer la méfiance des oiseaux qu'il s’apprête à parasiter, comme nous allons le voir plus loin, il vaut mieux jouer profil bas.
 
Le coucou fait partie des oiseaux parasites ne construisant pas de nid. L'ordre des Cuculiformes comprend deux familles : les musophagidés, limités à l'Afrique, et les Coucous proprement dits, répartis sur l'Ancien et le Nouveau Monde. Une partie d'entre eux seulement se reproduisent en pondant leurs œufs dans les nids des autres oiseaux, les autres couvent dans leur propre nid.                                                                                                                                 Paul Géroudet Les Passereaux 1961.

Des mœurs surprenantes à la moralité dérangeante ?

 

Un ornithologue de renom comme Alphonse TOUSSENEL [lien intéressant sur l'Homme] Socialiste utopique et disciple de Fourier, anglophobe et antisémite a commenté la vie de notre oiseau de façon délirante.
"Le coucou est l'emblème trop fidèle des fainéants qui sont incapables de tout travail et de toute industrie par eux-mêmes, et que la loi de nature condamnerait à mourir de faim, si le travail n'était pas condamné à nourrir la paresse. Le rouge-gorge et le proyer, qui élèvent le jeune coucou au détriment de leur propre famille, symbolisent les pauvres jeunes filles des champs qui sont obligées de refuser au fruit de leurs entrailles le lait de leurs mamelles, pour le vendre aux enfants des riches étrangères. La femelle du coucou c'est la femme incomplète, etc !

 

Rétablir la vérité.

D'autres auparavant comme Antoine Joseph LOTTINGER avait essayé de réhabiliter notre oiseau.
Antoine Joseph Lottinger est  passionné d'ornithologie. Son nom est très souvent cité dans l'Histoire naturelle de Buffon publiée de 1746 à 1788 dans les chapitres  consacrés à l'histoire naturelle des oiseaux.
 
LES coucous ne font point de nid et ne cou- vent pas; cependant ils se perpétuent par le moyen d'un ou de deux œufs qui doivent être pondus et couvés dans un nid. A cet effet ils emploient celui de tout oiseau dans lequel leur jeune peut venir à bien, et être élevé jusqu'à ce qu'il soit en état de les joindre; et nous voyons que les espèces qui passent pour être des plus méchantes, comme la pie grièche et le corbeau que celles qui ne souffrent rien d'étranger dans leur nid, comme la fauvette et quelques autres, rendent ce bon office au coucou quelles admettent son œuf, qu'elles le couvent, nourrissent et élèvent le jeune qui en provient. Cependant le coucou use de prudence et de précaution et l'on ne voit guère qu'il dépose son œuf dans un nid dont le propriétaire commence seulement à pondre, soit parce que celui-ci, y étant encore peu attaché, le quitteroit facilement, soit parce que l’œuf du coucou demande d'être couvé sans délai. C'est encore chose qui paroît certaine, que le coucou, quoi qu'en aient dit quelques-uns, ne débute aucunement par jeter les œufs du nid dans lequel il veut déposer le sien et que, d'ordinaire, il attend pour le faire que son jeune soit né ou près de naître. Je n'ai jamais vu le cas contraire; et s'il existe ou s'il arrive que l'œuf du coucou soit quelquefois couvé seul pendant plusieurs jours, et à plus forte raison dès l'instant qu'il a été pondu, c'est certainement, comme je l'ai prouvé dans mon mémoire un phénomène bien singulier à ajouter à tous ceux que présente l'histoire de cet oiseau. L'on concoit que le coucou qui cherche à déposer ou qui dépose son œuf dans un nid, doit donner aux propriétaires les plus vives inquiétudes, et qu'il ne seroit pas étonnant qu'alors on les entendit se plaindre, et qu'on les vit s'agiter comme pour se mettre en défense ( en tout temps l'apparition seule du coucou produit un effet pareil ) mais l'on doit regarder comme un conte fait à plaisir ce que l'auteur des Observations sur l'instinct des animaux, t. I, p. 167 et note 13, dit de ces deux rougegorges, dont l'un donnoit des coups de bec dans le ventre d'un coucou qui vouloit pondre dans son nid, tandis que l'autre mettoit sa tête jusques dans la gorge béante de cette femelle en effet, de telles manières sont bien éloignées de celles d'un oiseau qui couve. D'ailleurs le coucou adulte n'ouvre pas ainsi le bec, et il est trop méchant et trop à redouter pour être attaqué de cette manière par de pareils ennemis. Enfin, le rougegorge est plus familier que hardi et les femelles de cette espèce, de même que les autres, quittent à la vérité très difficilement leur nid quand elles couvent, mais on ne les voit jamais voltiger ni faire bruit autour de celui qui les inquiète ce n'est que pour leurs jeunes qu'elles en agissent ainsi. Dans nos Vôges, ainsi que dans les forêts de la plaine, et vraisemblablement dans les autres contrées où. le rougegorge et le chantre se trouvent comme dans celle-ci, le coucou préfère leur nid à tous autres. Ce fait est assez singulier quant à celui du chantre, dont l'entrée est horizontale.
L'on m'indiqua, il y a trois ou quatre ans, un nid de cette sorte que je conserve et dans lequel, avec l'œuf du coucou, il s'en trouvoit cinq ou six du chantre. Ce nid étoit à deux pieds de hauteur ou environ, et dans un buisson de ronces si fourni que j'eus peine à y porter la main. Comment donc le coucou avoit-il pu y introduire son œuf ?
D'ordinaire cet oiseau n'en pond qu'un dans un nid ; cependant le cas d'y en trouver deux n'est pas fort rare, et sûr sept à huit nids je l'ai vu deux fois.
L'œuf du coucou est d'un blanc sale, marqué çà et là de taches brunâtres et irrégulières il est presque rond et plus gros que celui de l'écorcheur. Sa coque est mince; c'est pourquoi il faut moins de temps au jeune coucou pour éclore. D'ailleurs je ne l'ai jamais vu au milieu des autres œufs mais toujours à côté et sur le bord du nid, apparemment dans la place la plus propre à favoriser son incubation. Pour découvrirai cette conjecture étoit fondée plus d'une fois je l'ai mis ailleurs mais bientôt après il avoit repris sa première place ce qui forme une sorte de preuve, que cet œuf n est rien moins qu'abandonné par ses auteurs. Mais voulant m'assurer encore plus de ce fait contraire à l'opinion générale j'ai employé des moyens qui m'ont parfaitement réussi, et je puis affirmer que le coucou vient de temps à autre visiter son œuf, et plus souvent quand son jeune doit éclore attendu qu'après sa naissance ses parents jettent du nid tout ce qui peut le gêner ou lui nuire, œufs ou jeunes, ne faisant quartier à aucun.

Des naturalistes, auxquels ces manières de faire du coucou n'étoient sans doute rien moins que connues, ont publié que le jeune de cet oiseau vient à bien dans le même nid avec ceux du propriétaire et que ces derniers devenus trop grands pour pouvoir tenir dans un pareil logis se réfugient dans la mousse et les herbes des environs, où ils sont nourris par leurs père et mère en même temps que le jeune coucou. Mais ces assertions contraires à l'observation, ne sont pas même vraisemblables on le reconnoitra sans peine en faisant attention aux inconvéniens et aux risques que courroit l'œuf du coucou si cet oiseau n'usoit pas des précautions dont j'ai parlé.                           
Cet ouvrage peut être consulté sur le site de Gallica d'où provient cet extrait en cliquant sur la page ci-dessous
   

 

Le coucou a tous les défauts.

 
Le coucou est un oiseau jaune, maigre, aux yeux rouges. C'est un animal sot et frivole. Comme il est trop paresseux pour faire un nid, il préfère aller déposer un œuf— qu'il pond par le bec, selon certaines rumeurs — dans celui d'un autre oiseau. Une fois sorti de l'œuf, le jeune coucou épuise d'abord ses parents adoptifs par sa gloutonnerie, puis il finit par les avaler. Son cri, bien connu, n'est pas émis par le bec mais par le derrière. Lorsqu' arrive l'été, on ne l'entend plus : il fait des provisions de céréales et, quand vient l'hiver, il arrache ses plumes pour garnir l'intérieur d'un arbre creux qui lui servira de gîte jusqu'au printemps. Voici, brossé à grands traits, un portrait du coucou, composé à partir de quelques croyances, préjugés et proverbes — dont certains remontent à l'antiquité grecque et romaine — qui prévalent, encore de nos jours, en Europe de l'Ouest, au sujet de ce curieux oiseau.
Le coucou et (est) l'épervier Colette Méchin
https://www.persee.fr/docAsPDF /hom_0439-4216_1999_num_39_150_453570.pdf

Un oiseau migrateur.

 

Le Coucou gris passe l'hiver en Afrique "D'après les reprises d'oiseaux bagués, peu nombreuses, la plupart des oiseaux européens émigrent vers le sud ou le sud-ouest, ceux de l'Europe occidentale et de l'Afrique du Nord en partie vers le sud-ouest. Les quartiers d'hiver principaux s'étendent sur l'Afrique méridionale et orientale au sud du Kenya, mais un hivernage restreint a lieu aussi en Afrique tropicale occidentale, où un coucou de Grande-Bretagne fut repris en janvier au Cameroun. 
Paul Géroudet Les Passereaux 1961.


Le plumage du Coucou gris. 

 

Pages arrachées au Guide des Oiseaux d'Europe Roger Peterson Editions Delachaux-Niestlé Intérêt Ouvrage Adultes 5/5

Il existe plusieurs "formes" d'oiseaux. Tous les mâles et une très grande majorité des femelles ont une teinte générale grise cendrée sur le dessus du corps,  poitrine d'une couleur claire comportant des rayures transversales grises ou brunes très foncées. Les rémiges (grandes plumes des ailes) sont grises, marron foncé parsemées de taches plutôt claires. Les rectrices sont presque noires leur bord terminal est blanc, elles sont parsemées de taches blanches. Un point intéressant semble bien être la coloration des femelles qui peut varier complétement. La coloration grise est totalement remplacée par un roux. Certains auteurs estiment que mâles et femelles en phase grise sont indiscernables.

Page volée à l'ouvrage Les Oiseaux par la couleur M Duquet Delachaux-Niestlé Intérêt Ouvrage Grands Enfants 5/5 Adultes 3/5

Si son apparence en vol ressemble à celle d'un rapace, une observation attentive du bec permet d'affirmer que nous sommes en présence d'un insectivore. Les pattes, également, plutôt petites ne sont en rien comparables avec celles des rapaces. Un point particulier concernant ces pattes.
Bon à savoir : Le Coucou gris a longtemps été rattaché à la famille des Pics (picidae) en raison de la disposition surprenante des ses doigts, deux en avant et deux en arrière comme les pics.

 

Ne plus confondre le Coucou gris et certains petits rapaces.

Page arrachée au Tome 1 des Passereaux Paul Géroudet Editions Delachaux-Niestlé Dessin R Hainard. Intérêt Ouvrage Adulte 5/5

 

Les mœurs tout à fait spéciales du Coucou gris.

Dans notre société où l'anthropomorphisme règne en maître depuis quelques années, cette exécrable habitude, de piller les nichées, et de pondre dans le nid des autres oiseaux est particulièrement gênante. Malgré les nombreuses études faites sur le sujet il est difficile, à l'heure actuelle, d'expliquer ce comportement. Nous avons affaire ici à un cas typique de parasitisme. C'est-à-dire d'une espèce vivant et se reproduisant aux dépens d'une autre espèce. Ces cas ne sont, bien entendu, pas rares dans la nature, mais produisent leur effet sur un public peu averti des choses de la nature, où, tout finalement, n'est que bricolage !
 

Jeune Coucou gris élevé par un couple d'Accenteurs Mouchet (Prunella modularis).

 

Accenteur mouchet nourrissant un oisillon de Coucou gris

Accenteur mouchet nourrissant un oisillon de Coucou gris

Accenteur mouchet nourrissant un oisillon de Coucou gris

Accenteur mouchet nourrissant un oisillon de Coucou gris

Le goût du détail.

 

Image circulant sur le net sans source précise de l'auteur
 
Suivant l'espèce parasitée, le Coucou gris ♀ pond des œufs "adaptés" à cette espèce, (voir ci-dessus) Il semble, dans l'état actuel des recherches, que le coucou ♀ né dans le nid d'une espèce,  parasite cette même espèce et pond des œufs en tout point semblable à celle-ci (à quelques détails près) .
A retenir : Une même femelle ne pont pas ses œufs tantôt dans le nid d'une espèce tantôt dans le nid d'une autre, adoptant pour l'occasion couleur et camouflage à cette espèce, comme il est souvent suggéré. Non ! chaque femelle de coucou est spécialisée dans une espèce précise, généralement celle qui l'a élevée.

Le plumage du jeune Coucou gris.

 Le plumage du jeune coucou est particulièrement mimétique. D'ordinaire discret et farouche, il fait de lui un oiseau invisible une fois perché dans la végétation !
 

 

Les images d'un scoop.

A l'affût sur le bord d'un cours d'eau (en 2019), où des Castors d'Europe ont installé un barrage, je vois arriver un oiseau que je prends tout d'abord pour un rapace. Il se perche à proximité de mon affût, dommage, il est camouflé par la végétation. Des feuilles agitées, quelques remous à la surface de l'eau, je pense qu'il vient boire. Encore quelques battements d'ailes puis plus rien. Quelques instants s'écoulent avant qu'un bolide sorte de la végétation et vienne se percher sur un petit arbre mort sur l'autre rive. 
 
 
 
Surprise un coucou ! Une femelle en phase rousse. J'ai la tête, camouflée par une cagoule, sortie de mon sommaire affût et il faut mettre l’œil à l’œilleton, pas facile ! Avec une infinie lenteur j'arrive enfin à cadrer et à déclencher.
L’œil aux aguets, il scrute, mais sans trop d'insistance dans ma direction. Il semble plus préoccupé par ce qui se passe dans les phragmites, qu'il vient de quitter. J'avoue ne pas comprendre ce qui se passe. Il repart dans les hautes branches des peupliers du voisinage. C'est l'époque de la "neige des peupliers" ce qui explique les flocons blancs que vous pouvez apercevoir sur les clichés.
Le temps passe doucement, il est 20 heures 30, les castors montreront bientôt le bout de leur nez. Soudain, des branches s’agitent de nouveau et tel un bolide le coucou sort de la végétation. Décidément ! Mais là, surprise, il tient dans le bec un petit œuf blanc. Je comprends tout. 
 
 
 
Je suis en train d'assister au pillage d'un nid de Rousserolle effarvatte
Acrocephalus scirpaceus, à plusieurs reprises, au moins trois, il prélèvera des œufs pour les consommer. Ce qui ne semble pas correspondre à ce qu'il est fréquent de lire : "Le coucou prélève seulement un œuf dans le nid pour y placer le sien".

 

Arrivé sur son perchoir le Coucou gris avale l’œuf d'un trait.

 






Le Coucou gris et les chenilles.

Le Coucou gris est un amateur de chenilles, il est un des rares oiseaux ⭐(1) a consommer les Chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa).

 

Les chenilles processionnaires sont particulièrement dangereuses lors du troisième stade larvaire, un mois et demi après l'éclosion.

 

En effet ces chenilles, comme celles de quelques autres espèces de lépidoptères, possèdent (chez cette espèce uniquement au troisième stade larvaire, un mois et demi après l'éclosion) sur la face dorsale un « appareil urticant » composé de « micropoils » qui sont projetés en l’air lorsque la chenille se sent menacée. Cet appareil est formé de petites poches parfois dénommées « miroirs » qui contiennent un très grand nombre de minuscules dards (micropoils) empoisonnés ; leur caractère fortement urticant est dû au fait que le poil en se cassant dans l'organisme y libère une toxine (thaumétopoéine, de PM 28000 daltons, une protéine urticante, produite par une glande spécialisée au cours de son développement larvaire qui peut provoquer d'importantes réactions allergiques (mains, cou, visage) mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires). Source  Wikipedia

 

(1) Oiseaux consommant également des chenilles processionnaires, mésanges, geai,   loriot, grives, pie grièche, huppe, engoulevent Nota : espèces maintes fois citées sur la toile, mais rien ne dit, cependant, à quel stade ces chenilles sont consommées, portent-elles ou non des poils urticants !

Un estomac capable de prodige !

En êtes-vous certain ?
Dans le livre d'André FATRAS Les oiseaux parus en 1990 il est écrit au sujet des poils urticants des chenilles processionnaires ceci :
 
Or le coucou qui se nourrit de ces chenilles (chenilles processionnaires NDLR) est capable de régurgiter les morceaux de sa muqueuse stomacale dans lesquels les poils urticants se sont fichés. Les parois de son estomac se régénérant ensuite naturellement. Les Oiseaux André FATRAS 1990

Ce qui paraît tout à fait surprenant car la littérature concernant le Coucou gris ne fait pas mention de cette particularité !
Par contre un oiseau du nouveau monde le Coulicou à bec noir possède cette étonnante particularité. 

Durant les infestations de « chenilles à tentes », il se gave presque sans interruption, déchirant les tentes pour atteindre les chenilles. Il peut en avoir des centaines en même temps dans son tube digestif. Sa voracité n’est pas sans lui causer... des maux de ventre ! En effet, les poils acérés des chenilles percent la paroi de son estomac et s’y logent en abondance, telles des échardes, pour y former un véritable duvet. Quand ce revêtement devient gênant, la paroi interne de l’estomac se détache et l’oiseau la régurgite, comme un hibou le fait des os de ses proies.  LE COULICOU À BEC NOIR        Ref : https://images.sdm.qc.ca/fichiers/Public/2017/B780891.pdf
 

Un document particulièrement intéressant concernant les chenilles urticantes est consultable en cliquant sur le lien ci-dessous.

 


Mes dernières observations d'un Coucou gris. (Fin avril 2021)

À plusieurs reprises, j'observe un Coucou ♂ gris aux abords d'une petite prairie en friche. Y vient-il régulièrement pour marquer son territoire ?
Il choisit de grands arbres pour lancer son chant si caractéristique. À plusieurs reprises il plonge rapidement au sol puis remonte tout aussi rapidement se percher avec une proie dans le bec. Le télé ne permet pas de déterminer de quelle proie il s'agit, je pense à quelques petits lézards ? Je décide de revenir le lendemain pour installer un affût dans le secteur. Arrivé de nuit, ce n'est que vers 10 heures que notre oiseau arrive discrètement.
La représentation commence aussitôt, chant sur un arbre, affût sur un autre puis plongée rapide et retour sur sa branche avec sa proie.  Un petit coup d'œil dans le télé, me permet, aujourd'hui, d'identifier les proies qu'il vient chasser ici, des chenilles.
En fin d'affût, j’essaie de trouver ces fameuses chenilles, impossible je n'ai pas sa vue perçante ! Dommage je ne pourrai pas les identifier.
C'est bien connu, les coucous restent souvent cantonnés aux sommets des arbres pour chanter, il faudrait un véritable coup de chance pour le surprendre au sol lorsqu'il vient capturer les chenilles.
Ce coup de chance extraordinaire, se produit, le voici perché sur une petite branche sèche juste devant l'affût ! La scène se reproduira à plusieurs reprises. Que du bonheur !
Les jours suivants j’assisterai, sans pouvoir la filmer, à une scène d'offrande (une chenille) d'un mâle à une femelle, qu'il poursuivait peu de temps auparavant.
Durant trois matinées j'ai pu observer dans d'extraordinaires conditions un Coucou gris.

Le Coucou gris en affût.

 


Le Coucou gris avec ses proies, des chenilles.

 



Le Coucou gris devant l'affût.

 

 

En guise de conclusion je vous propose un excellent film d'ARTE consacré au Coucou gris.

 


  
 

 
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7 commentaires:

  1. très bonne explication sur la vie du coucou gris, et superbes photos

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  2. Très bel article , parfaitement documenté !

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  3. Bonjour JP, très bon article, comme toujours.

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    1. Merci Nicolas heureux de vous lire Amicales salutations Jipé

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  4. Voici un excellent reportage bien documenté.
    Du bon boulot JP comme toujours! Amicalement JY

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    1. Merci Jean-Yves pour ton aimable commentaire amicalement Jipé

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