Forêt de Fontainebleau maladie de l'encre. 2015 003

Fixés au sol qui les a vu naître, les arbres ne peuvent échapper aux agressions quelles qu'elles soient. 

 


Beaucoup d'arbres sont "victimes" de parasites importés d'autres continents.
Le cas du Phytophthora cinnamomi, un champignon parasite, est exemplaire. Il serait apparu une première fois dans les Pyrénées durant l'année 1948. D'autres auteurs parlent de 1860, date où seraient devenus visibles les méfaits de ce redoutable destructeur d'arbres. Quoi qu'il en soit cette "maladie" des châtaigniers, et des chênes gagne du terrain.  Des conditions  météorologiques exceptionnelles favorisent son expansion. 


Ce champignon s'attaque au système racinaire et provoque à terme la mort de l'arbre. Le symptôme d'atteinte le plus visible est un suintement noirâtre au niveau de l'écorce.


foret fontainebleau

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Voyons si vous le voulez-bien ce qu'en dit wikipédia.

Micro-organismes responsables
Deux Phytophthora sont responsables de cette maladie, Phytophthora cambivora Petri qui attaque plutôt le collet et Phytophthora cinnamomi Rands. P. qui s'attaque aux racines. Ces Stramenopiles vivent dans le sol. Ils possèdent une bonne capacité saprophytique, c’est-à-dire qu'ils peuvent vivre dans le sol en l'absence des hôtes. Ils se propagent par des zoospores qui se déplacent dans l'eau. De ce fait, les sols engorgés par l'eau sont très propices à cette maladie et le ruissellement d'eau disperse très efficacement l'agent pathogène. L'infection se fait à faible profondeur à la base du tronc par contamination des jeunes racines ou directement à travers l'écorce, via les lenticelles. La propagation de la maladie se fait de deux manières : par la progression du mycélium qui s'étend dans le sol de la châtaigneraie, et par le transport de spores par l'homme, les animaux ou l'eau. Le transport de sol contaminé, sur des bottes, sabots d'animaux ou roues de véhicules permet la dissémination de la maladie sur de grandes distances. La dispersion par plants contaminés est aussi malheureusement très efficace.
D'autres micro-organismes voisins, Phytophthora citricola Sawada et Phytophthora cactorum (Lebert et Cohn) Schröter peuvent être associés. Les symptômes produits sont semblables et peuvent être confondus.
Les Phytophthora sont classés parmi les Oomycètes ; ces micro-organismes autrefois classés parmi les champignons ont maintenant été reclassés dans les Straménopiles. Le terme de champignon continue cependant à être utilisé.



En tout état de cause le problème est largement sous estimé par nos forestiers, et totalement inconnu du grand public.


Comme le souligne Teddy Goldsmith.
On minimise le problème.
Son article assez long, je le concède, dresse un état des lieux inquiétant pour nos forêts, à l'échelon mondial.
Les forestiers et les spécialistes en pathologie végétale sont tentés de minimiser les épidémies actuelles. Ils se plaisent à penser que les choses n'ont pas beaucoup changé. Cela les conduit à l'idée rassurante que tout ce qu'ils ont appris à l'Université est encore valable et qu'il n' y a nul besoin d'apporter un changement radical dans les attitudes et les pratiques actuelles de la sylviculture. Même le Dr Burdekin, le spécialiste en pathologie végétale de la Commission de sylviculture de la Grande-Bretagne (Forestry Commission), essaie de transmettre cette impression au public.
Dans un article du Times, il cite une lettre parue en juin 1977, dont l'auteur se lamentait de la disparition des ormes du paysage de Grande-Bretagne et montrait que des sentiments analogues avaient été exprimés 40 ans plus tôt, dans une lettre au Times également. Cette citation avait pour but de justifier sa conclusion qu' « il n'y a pas de véritable changement ». C'est en fait le contraire qui est vrai. Les temps ont changé et même de façon dramatique de ce point de vue, et la question que nous devons nous poser aujourd'hui est celle de savoir si nos arbres survivront à ce changement.

http://www.teddygoldsmith.org/page18.html


Vous pouvez vous rendre sur place pour admirer ce beau sujet avant qu'il ne tombe sous la hache du bûcheron !




Alors, que fait-on ?

Il n'existe pas à l'heure actuelle de méthode de lutte curative contre ce champignon. Nous devons donc, la mort dans l’âme nous résigner à voir disparaître nos beaux chênes les uns après les autres de la forêt de Fontainebleau. Les échanges commerciaux internationaux, et les dérèglements climatiques n'ont pas fini de poser de graves problèmes à la faune et à la flore. 






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