lierre plante indésirable ? - Pourquoi supprimer le lierre ? - Lierre utile ou inutile ? - Lierre grimpant -

2015 date de première parution / Revu corrigé augmenté en avril 2025
 
 

En apprendre plus sur

  Le Lierre grimpant Hedera helix



Le Lierre grimpant est-il vraiment inutile ?




Voici (non modifiés) ce que nous pouvons lire sur la toile


1 Un internaute pousse un cri d'alerte au sujet du lierre qui envahit tout.
et voici la réponse qu'il reçoit :
«Voila une alerte bien alertante. Je ne crois pas que ce soit si grave. Cependant, je constate aussi depuis trois ans env. que le lierre est bien envahissant, il s'en est semé au beau milieu des touffes, par exemple d'hortensias ou de fuchsias, où il est bien difficile à éliminer. J'avais laissé un post à ce sujet il y a peu, et j'ai commencé à le traiter. Ce phénomène est nouveau.
Sur les arbres, il est facile de l'enlever. Il suffit de couper, sans plus, la tige du lierre au dessus du sol. Ne serait-ce pas plutôt un manque d'entretien qui fait que l'on voit de moins en moins d'arbres correctement menés, taillés, ou débarassés du lierre qui n'a rien à y faire. Les arbres méritent bien une visite l'an.
2-si chacun y mettait 1 peu du sien !! ne faut il pas organiser une journée national sur la bataille du lierre ou autre plantes qui envahissent et qui je suppose étouffe les arbres!!? une journée comme le ramassage des papiers dans les communes ? A VOUS LES ORGANISATIONS!!!!!!!!
3-je pense tout simplement qu'il faut entretenir jardins, plantes et arbres: j'ai (ou plutôt car il n'y a plus personne dans la maison depuis 1 an!) une adorable voisine qui ADORAIT le lierre: il y en avait partout! Au début je coupais ce qui arrivait chez moi, après , j'ai tiré ; et l'été dernier j'ai fini par mettre du rondup car pendant les vacances, il avait gagné du terrain et les lianes arrivaient au milieu de mon jardin!Mais c'est dommage d'en arriver là! Que faire car effectivement, il envahit tout, il grimpe le long des clôtures, des grosses potiches ; il fleurit et ses gros fruits refont des graines ETC.. .un peu ras-le-bol du lierre!
Bonne journée ensoleillée
Mymy»


2 Relevé également sur la toile :
 
"cette liane bien connue peut étouffer les arbres si ses tiges parviennent jusqu'à la ramure. On lui prête aussi la réputation d'endommager les murs de pierre et les toitures
 

3 Et ce que j'ai entendu durant une sortie nature.
 
Une personne montre un épais manteau de lierre sur un arbre, une personne "instruite des choses de la nature" lui répond : « ça ? et ben c'est du lierre, ça bouffe tout c'est un vraie vach...»

Le lierre et les idées reçues.

 
Les jardiniers non professionnels qui échangent sur les forums en ligne, tout comme ce promeneur, entretiennent trop fréquemment une connexion superficielle avec la nature.
Les bûcherons, les élagueurs, les forestiers et les particuliers maniant la tronçonneuse ne sont pas en reste , il suffit d'observer les campagnes, les jardins urbains, les forêts privées, publiques ou domaniales les parcs pour constater le sort qui est réservé au Lierre grimpant.  Les sociétés de jardinage ne sont pas non plus épargnées par cette gestion désastreuse du monde végétal.

Ces photographies ont été prises en forêt domaniale de Fontainebleau.


Lierre grimpant Hedera helix
Ici un tronc de lierre sectionné à la tronçonneuse


Un peu plus loin dans cette même forêt, même constat. 
 
Au fil des décennies passées dans la forêt de Fontainebleau, j'ai pu observer un paradoxe alarmant. Malgré les statuts de protection tels que ZNIEFF, Réserve de biosphère et Natura 2000, le Lierre grimpant (Hedera helix) demeure marginalisé dans les efforts de conservation. Cette plante, souvent perçue comme envahissante, joue pourtant un rôle crucial dans l'écosystème.
Les Fourmis des bois  bien qu'essentielles à la santé des sols et à la biodiversité, souffrent du même manque de reconnaissance de la part des gestionnaires forestiers.


Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix

Pourquoi ces agissements d'un autre âge ?

 
Le Lierre grimpant Hedera helix est souvent perçu comme un parasite menaçant la santé des arbres, une vision qui mérite d'être reconsidérée à la lumière des données écologiques. L'idée que le lierre « fait mourir » les arbres repose sur une compréhension erronée de sa biologie et de son interaction avec les écosystèmes. En réalité, le lierre est une plante grimpante qui utilise les troncs d’arbres comme support pour accéder à la lumière, condition cruciale à sa photosynthèse.

Il est vrai que dans des situations où la couverture est excessive, le lierre peut créer une ombre importante, entraînant une compétition pour la lumière. Toutefois, cette dynamique ne mène pas nécessairement à la mort de l’arbre hôte. La sève de l'arbre n'est pas directement « mangée » par le lierre ; ce dernier ne tire pas de nutriments de son hôte, mais plutôt du sol, tout comme les autres plantes.

Historiquement, le lierre a coévolué avec les forêts tempérées, jouant un rôle essentiel dans la biodiversité, en fournissant un habitat pour de nombreuses espèces. Assimiler le lierre à un nuisible sans considérer son rôle écologique ne rend justice ni à cette plante ni à l’équilibre naturel qu'elle contribue à maintenir. Cette perception archaïque des plantes invasives mérite donc une réévaluation rigoureuse fondée sur des recherches scientifiques contemporaines.



Lierre grimpant Hedera helix


Voyons les arguments fallacieux des anti-lierre.


Le lierre surcharge les arbres.

 
Le lierre, en s'installant sur un arbre, impose une surcharge qui peut sembler préjudiciable. Cependant, cet équilibre naturel est souvent compensé par l'arbre, qui adapte sa croissance en réponse aux stress environnementaux. Lors de perturbations telles qu'un déracinement partiel ou une rupture de branche liée au vent, l'arbre active des mécanismes de compensation. Les cernes de croissance observés après une coupe révèlent ce processus : leur analyse met en évidence des périodes de croissance plus marquées dans certaines directions, témoignant de l'adaptation progressive et continue de l'arbre face aux déséquilibres du milieu environnant.

Le lierre s'attaque aux arbres provoquant à brève échéance leur mort. 

 
Le lierre Hedera helix est une plante grimpante qui semble "s’attaquer" aux troncs des arbres, tirant parti de leur structure pour croître.
Contrairement aux arbres, le lierre n'exige pas une forte exposition à la lumière, se contentant des ombres laissées par la canopée. Il se développe principalement sur les troncs et les branches moins ensoleillées, sans envahir le houppier, préservant ainsi la photosynthèse des feuilles de l'arbre hôte. En hiver, il est facile d'observer cette dynamique, car le feuillage du lierre est moins dense et l'on peut constater la limite de sa croissance, qui s'arrête souvent au niveau des branches inférieures


Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix


Le lierre étouffe les arbres et les empêche de grossir.

 
Quelques photos démontre le contraire.


Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

Le lierre "pompe" la sève de l'arbre.

 
Le lierre Hedera helix est souvent perçu comme un parasite, mais il ne "pompe" pas la sève des arbres. En réalité, cette plante grimpante se développe indépendamment en puisant ses nutriments et son eau par le biais de ses racines ancrées dans le sol. Les fines tigelles qui s'enroulent autour des troncs ne doivent pas être confondues avec des "suçoirs", car leur fonction est de stabiliser la plante et de l'aider à grimper vers la lumière. Ainsi, le lierre démontre une capacité d'adaptation remarquable, exploitant les ressources du sol plutôt que celles de l'arbre hôte.
 
Un public non observateur pourrait prendre de fines tigelles que nous pouvons voir sur les photographies ci-dessous, pour des suçoirs capables de percer l'écorce de l'arbre hôte pour y puiser la sève. Bien entendu il n'en est rien il s'agit simplement de racines transformées,


Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

À différents stades de sa vie, les branches du lierre ont plus ou moins de fils accrocheurs qui sont en fait des des poils ventouses .


Lierre grimpant Hedera helix
  Jeunes poils ventouses

Ne trouvant pas de support pour s'accrocher, ces poils ventouse devenus inutiles  sèchent et meurent .


Lierre grimpant Hedera helix
Vieux poils ventouses

Lors de l'observation des mécanismes d'ancrage des plantes, il est intéressant de noter que la taille des poils d'adhérence, communément appelés "poils ventouse", augmente lorsqu'un support adéquat est trouvé. Ce phénomène améliore considérablement la stabilité de la plante, lui permettant de maintenir sa croissance vers la lumière. En effet, ces structures spécialisées jouent un rôle crucial dans l'optimisation de l'ancrage et de l'absorption des nutriments.
Une analyse plus approfondie révèle que ces poils ne s'enfoncent pas sous l'écorce des supports, mais restent en surface.



Lierre grimpant Hedera helix


La vérité sur cette plante mal-aimée.

 
Le lierre, souvent perçu comme une plante envahissante, joue pourtant un rôle essentiel dans la protection des arbres. En agissant comme un isolant, il offre une assurance supplémentaire contre les incendies. Un feu intense peut consumer le lierre sans toucher à l'écorce de l'arbre, préservant ainsi sa santé. De plus, en période de gel, le lierre forme une barrière thermique qui empêche l'écorce de se fissurer, réduisant les dommages potentiels au bois.

Par ailleurs, cette plante grimpante contribue à réguler la température de l’arbre, le protégeant des coups de chaleur excessifs durant les journées caniculaires. En fournissant également un habitat pour divers animaux, le lierre favorise la biodiversité. Ces animaux peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre certains organismes nuisibles, offrant ainsi une défense naturelle et efficace pour l’arbre. Ainsi, loin d’être nuisible, le lierre mérite une reconnaissance pour ses multiples bienfaits écologiques.


Le lierre offre le gîte et le couvert

 
Ci-dessous quelques habitants parmi tous ceux qui trouvent refuge dans le lierre.


Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix
 Nichoir caché dans le lierre au jardin

Le Lierre, une plante nourricière.

 
La floraison discrète du lierre, qui s'étend de la mi-septembre à la mi-octobre, parfois jusqu'en novembre souligne l'origine tropicale de cette plante, qui s'épanouissait à une époque sans saisons froides. Les fleurs de lierre, bien que peu spectaculaires, constituent une ressource vitale en pollen et en nectar pour une multitude d'insectes, estimée à environ deux cents espèces. Parmi ces pollinisateurs figurent l'abeille domestique et l'abeille du lierre, ainsi que divers types de mouches, telles que la Milésie frelon et les Syrphes, dont les larves se nourrissent de pucerons. Les guêpes, les véritables frelons et certains coléoptères comme la Cétoine visitent également ces fleurs. De plus, des papillons, notamment les Vanesses et l’Azuré des nerpruns, sont intimement liés au cycle de vie du lierre. Notamment, les mouches émergent comme les principaux pollinisateurs, jouant un rôle crucial dans la reproduction de cette plante essentielle pour la biodiversité automnale (librement inspiré de wikipedia)
En septembre octobre et novembre, Il y a bien longtemps que toutes les fleurs ont pliés bagages et ne sont plus qu'un souvenir alors que le lierre met à la disposition des insectes le nectar de ses fleurs au parfum si entêtant.


Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix
 
En septembre octobre et novembre, Il y a bien longtemps que toutes les fleurs ont pliés bagages et ne sont plus qu'un souvenir alors que le lierre met à la disposition des insectes le nectar de ses fleurs au parfum si entêtant.

Quelques amateurs de nectar


Lierre grimpant Hedera helix

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Abeille européenne Apis mellifera

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Collète-du-lierre Colletes heredae

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Vulcain Vanessa atalanta

Les fruits du lierre.

 
En hiver peu de fruits sont encore présents dans les campagnes, les baies du lierre arrivent donc à point nommé.


Lierre grimpant Hedera helix
Des baies de couleur noir-bleuté groupées en ombelles

Lierre grimpant Hedera helix
Ces baies renferment de trois à cinq graines

Lierre grimpant Hedera helix

Lierre grimpant Hedera helix

 

Consommation et transport des graines de Lierre grimpant.

 
Aisément reconnaissables, le naturaliste et le pisteur les retrouveront fréquemment dans les crottes des mammifères, ou les fientes des oiseaux.

Dans les fientes d'oiseaux.

 
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Fiente de Merle noir Turdus merula

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Fiente de Merle noir Turdus merula disséquée graines de lierre facilement identifiables

 Dans les crottes ou laissées des mammifères.


Laissées (crottes) de Renard roux

 

Le Lierre protecteur des arbres.

 
Le lierre protège l'arbre des écorçages provoqués par les cervidés stressés ;
Le lierre protège l'arbre du gel, de la chaleur excessive ;
Le lierre peut préserver l'arbre lors de feux les feux de surface ;
Le lierre abrite différents organismes qui par leur actions empêchent ou ralentissent le développement de maladies ;
Les feuilles mortes du lierre enrichisse le sol ;
Le lierre peut aider l'arbre à réguler son humidité ;
Le lierre empêche l'installation de champignons.
 
Et puis soyons honnêtes, le lierre, ce végétal tenace, était présent dans toutes les forêts depuis des temps immémoriaux. Il s'accrochait avec grâce aux troncs d’arbres majestueux, tissant un lien indissoluble avec la nature environnante, bien avant que nous n'arrivions avec notre sécateur ou notre tronçonneuse. Sa présence témoigne d'une résilience admirable, un symbolisme de la vie qui persiste contre vents et marées. Il est essentiel de reconnaître l'importance de cette plante, qui, loin d'être une simple envahissante, participe activement à l'équilibre écologique, apportant abri et nourriture à diverses espèces

Le Lierre décorateur.

 
Le lierre fait "revivre" les arbres morts en les couvrant de verdure, le lierre habille les ruines et décore tout se qui se trouve sur son "passage".
 
 
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Au cimetière le lierre est du plus bel effet sur les caveaux en tuffeau

 
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Les ruines gagnent en dignité une fois couvertes de lierre.

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Ce lampadaire lierre est du plus bel effet mais...

🔴 L'implantation de lierre sur des infrastructures telles qu'un lampadaire soulève des préoccupations tant sur le plan électrique que sécuritaire. Bien que le lierre puisse sembler une extension naturelle dans certains environnements, sa présence sur un pylône d'éclairage public, qui supporte également une ligne électrique, peut engendrer des risques significatifs. En cas d'accumulation de neige ou de glace sur cette masse végétale, le poids supplémentaire pourrait compromettre l'intégrité structurelle du lampadaire. Il est essentiel de souligner que les pylônes électriques sont conçus pour résister à des charges spécifiques, principalement liées aux câbles et aux conditions météorologiques normales. L'ajout inattendu de végétation dense comme le lierre peut générer des contraintes inhabituelles, menaçant la stabilité de l'installation et, par conséquent, la sécurité des automobilistes et des piétons. Dans ce contexte, le lierre est indéniablement indésirable sur ce type d’infrastructure.
 

La fontaine de Médicis au Jardin du Luxembourg.

 
Les guirlandes du Jardin du Luxembourg (Paris) n bel exemple d'utilisation du Lierre grimpant pour la décoration.
 
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Draperies latérales de lierre au jardin du Luxembourg
 
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Draperies latérales de lierre au jardin du Luxembourg


Le Lierre magicien.

 
Cette frêle tige de lierre montant à la verticale semble s'être accrochée à cet arbrisseau. Comment et par quelle miracle cette si petite tige a t-elle pu se fixer si haut ?

Lierre grimpant Hedera helix

Même cas de figure ci-dessous, comment ce lierre a t-il réussi l'exploit de se fixer à cet arbre alors que ses racines sont si éloignées ?

Lierre grimpant Hedera helix

L'explication de ce prodige est toute simple.

 
L'arbre  "A" qui à l'origine supportait le lierre est mort depuis longtemps. Durant sa vie, le lierre avait eu le temps de se fixer non seulement sur "A" mais également à son voisin l'arbre "B".
A étant mort et disparu à tout jamais dans l'humus c'est l'arbre "B" qui supporte désormais la tige du lierre.
Voilà pourquoi lors d'animations scolaires la réactions des enfants était de dire que le lierre avait sauté sur l'arbre pour pousser plus haut !
 
Si vous voulez vraiment connaître l'origine de ce prodige, je vous conseille la lecture de l'article le Lierre grimpe aux arbres dans lequel je vous explique tout en détail.
 

 

Le compagnon du Lierre grimpant.

 

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Le Lierre grimpant n'envahit JAMAIS le houppier des arbres sains.

L'arbre est le principal compagnon de l'arbre.
Il lui sert de support pour s'élever, atteindre la lumière et fructifier.
 
👉 Bon à savoir : sans un éclairage suffisant le lierre ne produit ni fleurs, ni fruits.
Le seul et unique but du lierre, fructifier pour pérenniser l'espèce.
Il rampe, se déplace, couvre, recouvre, englouti tout ou presque tout jusqu'à trouver le support qui le guidera vers la lumière.
Dans cette quête de supports il se fait de nombreux ennemis (voir mon entrée en matière).

Effeuillons le Lierre grimpant.

 
le lierre est source d'étonnement, il suffit pour s'en convaincre de regarder ses feuilles.
Quelle variété dans les formes !


Lierre grimpant Hedera helix


Lierre grimpant Hedera helix

À par le Murier blanc voir mon billet, il y a peu de plante pour offrir un si large éventail de formes.
Faites comme moi, signez la trêve, pour que vive le lierre, et la nature.
J'aborderai dans un futur article le lierre au jardin.

Le lierre et les bâtiments.

 
Ma mauvaise fois serait évidente si je n'abordais pas les dégâts causés par le Lierre grimpant sur les infrastructures et particulièrement sur les bâtiments.
 

Alors faut-il garder ou retirer le lierre sur les bâtiments ?

 
Dans le jardin, le lierre contribue en effet à la biodiversité en offrant un abri et de la nourriture à de nombreux insectes et oiseaux.
 
Qu'en est-il sur les murs des maisons ?
 
D'un côté, ses avantages en termes d'isolation, de protection des façades et d'habitat pour la faune sont loués. D'un autre côté, ses inconvénients, tels que les dommages structurels potentiels et son caractère envahissant, ne doivent pas être ignorés.

Les avantages du lierre
Le lierre présente plusieurs avantages significatifs lorsqu'il est laissé à pousser sur les murs de nos maisons :
Il agit comme un isolant naturel et aide à réguler la température à l'intérieur des bâtiments en fournissant de l'ombre en été et en retenant la chaleur en hiver
Le lierre grimpant est capable d'absorber une quantité notable de polluants atmosphériques. Il contribue à améliorer la qualité de l'air, notamment dans en ville.
Ses crampillons absorbent l'humidité : le lierre peut donc avoir un effet bénéfique sur les murs humides.
Son feuillage vert-foncé persistant décoratif embellit les façades toute l'année (Image) (Image).
Comme plante ornementale, il peut camoufler des structures peu attrayantes.
De plus, le lierre est une plante grimpante robuste et peu exigeante en entretien une fois établi. Il résiste à la sécheresse et prospère quelles que soient les conditions climatiques.

Les inconvénients du lierre
Cependant, le lierre peut également présenter des inconvénients importants s'il n'est pas contenu :
Il peut causer des dommages structurels en soulevant les tuiles ou en s'infiltrant dans la maçonnerie, particulièrement si votre mur présente des fissures.
C'est une plante vigoureuse qui peut obstruer les gouttières.
Il endommage la peinture et laisse des traces sur les murs en brique, en pierre ou en bois.
Ses feuilles et ses fruits sont toxiques.
Le feuillages du lierre abrite toute une faune qui n'est pas toujours du goût des habitants de la maison !
 
En conclusion, la décision de garder ou retirer le lierre repose sur une évaluation rigoureuse des avantages et des inconvénients, tenant compte du contexte spécifique de chaque habitation.
 
👉 Bon à savoir : Il est impératif de gérer la prolifération du lierre afin d'éviter qu'il n'endommage les façades des maisons. Une fois établi, son enracinement solide rend son élimination complexe et souvent coûteuse. Des méthodes appropriées de taille régulière ainsi que l'utilisation de barrières physiques peuvent aider à contenir son expansion. Ainsi, bien que le lierre grimpant puisse embellir certains espaces, un effort conscient de domestication s'avère essentiel pour préserver l'intégrité architecturale des bâtiments concernés.


 
 

Le lierre au jardin, un savant mélange de laisser faire, et de contrôle !

 



Un document très intéressant sur les "fausses parasites" datant de 1756 !



 
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Jean-Paul Lahache
 




4 commentaires:

  1. Bonjour, merci et bravo pour votre article très intéressant !

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  2. Bjr philippe, merci pour votre passage et votre commentaire. Cordialement à vous. Jipé

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  3. Bonjour,

    Un immense merci pour votre magnifique plaidoyer en faveur du lierre. Je suis moi aussi un farouche défenseur de cette espèce. Il y a quelques semaines, une personne certainement animée de très bonnes intentions a coupé à la scie, de façon systématique, les lierres gigantesques implantés dans les très grands platanes, chênes et peupliers du lieu où je travaille. C'est affligeant. Je vais placer un panonceau pour expliquer aux visiteurs l'intérêt du lierre et l'absence de préjudice pour les arbres qui l'hébergent.

    Je vous communique au passage une publication intéressante, datant de 1741 (Histoire de l'Académie Royale des Science) : https://books.google.fr/books?id=XhpNeBL8XSQC

    Page 63 de ce tome, vous trouverez un article sur "Les fausses parasites", passionnant, dans lequel l'auteur constate amèrement qu'à cette époque les gens croient encore que le lierre est un parasite. 274 ans plus tard, rien n'a changé ! Son article est très intéressant, il décrit notamment les anastomoses que font les branches des lierres et qui permettent parfois de maintenir certaines branches de lierres coupées en vie, car elles sont "nourries" par celles avec lesquelles elles se sont anastomosées (si ces dernières ne sont pas coupées bien entendu). C'est ce qui se passe sur "mes lierres" qui pour le moment ne montrent pas de signe d'affaiblissement, tous les "troncs" n'ayant heureusement pas été coupés. Mais que ce passera-t-il l'été prochain ou dans les prochaines années ? Je verrai bien.

    Merci d'avoir réalisé ce très beau document. Cordialement, Nicolas D.

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  4. Bonjour Nicolas,
    Merci pour sympathique et enrichissant courriel.
    J'ai ajouté en fin d'article les documents dont vous m'avez fait part.
    Bien cordialement à vous.
    Jipé

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