Un fidèle lecteur ayant des correspondants au Canada, et plus précisément entretenant des relations avec des éleveurs de renards, s'est renseigné et m'apporte ce complément d'information.
Nota de jeanpoule : Je sais ce que deviennent ces renards, et pourquoi ils sont élevés. Les observations faites par les éleveurs peuvent être utiles, avec bien entendu les restrictions d'usage qui doivent s'appliquer à ces études des comportements réalisées sur des animaux captifs.
Extraits des échanges de courriels
"Nous allons contacter des éleveurs de renards et voir s'ils peuvent répondre à votre question.
Mais je peux vous dire que ma femelle de 7 ans (croisée avec????) lève parfois la patte et parfois s'agenouille (s'assoit) [...]
Nous avons reçu une réponse de l'un de nos membres. Il possède une grande ferme à renards dans le nord des états unis donc il doit s'y connaître mieux que quiconque
Il m'a dit les choses suivantes:
- les femelles s'accroupissent toujours pour uriner
- les mâles lèvent leur patte mais peuvent parfois s'accroupir surtout quand ils sont stressés"
Difficile de conclure de façon tranchée sur la position adoptée par les renards mâles et femelles !
Les mâles ont de fortes prédispositions pour lever la patte tandis que les femelles s'accroupissent.
Sauf ...
Marquage urinaire chez le Renard roux Vulpes vulpes.
Le Renard roux appartient à la famille des canidés, comme les loups, les chacals, et ... les chiens.
Dénaturé par la longue domestication, certains traits de caractères communs à cette famille peuvent encore être aisément observés chez le chien domestique.
Bon à savoir : Les origines du chien
Jusqu'à présent, une grande majorité des scientifiques soutient l’hypothèse que la lignée des chiens s’était séparée de celle des loups il y a 100 000 ans. Peu à peu, les loups se seraient rapprochés de l’homme et l’on trouve même des crânes de loup associés aux restes humains à la grotte du Lazaret, il y 125 000 ans. Le loup aurait-il été domestiqué avant le chien ?
Par ailleurs, les plus anciennes traces archéologiques de domestication du chien ont été trouvées en Europe, plus précisément en Belgique, dans la grotte de Goyet. Ces restes sont datés de – 31 700 ans. De manière générale les plus anciennes données concernant la domestication du chien indiquent que le phénomène s’est produit simultanément il y a 12 000 ans en Afrique du Nord, Asie et en Europe Méridionale.
La suite de cet extrait de texte est visible sur: Hominidés site sur lequel cet emprunt a été fait
Le naturaliste avisé, pourra donc, s'il possède un chien de compagnie observer quelques similitudes morphologiques et quelques (très peu) comportements, présentant des traits de caractères communs avec notre Renard roux.
Exemple : domination soumission (?)
inquiétude attention soutenue (?)
Un de ces traits de caractères, le plus remarquable sans doute, est cette curieuse habitude de marquer son territoire avec son urine.
Pour le naturaliste, et l'observateur de la faune française cet article apportera quelques éléments qu'il est utile de connaître pour "traquer" pacifiquement notre rouquin.
En guise de préambule je vous propose cet extrait de :
L'encyclopédie des carnivores de France. Marc Artois. 1989 (épuisé)
Communications olfactives
Il existe, chez les canidés, trois types de substances pouvant être impliquées dans les communications olfactives: les sécrétions de glandes cutanées, l'urine et les fèces (Kleiman 1966) [...]
Urines et fèces: Lloyd (1980) remarque avec bon sens que, l'urine étant la voie d'élimination des hormones, il n'y aurait rien de surprenant à ce que, même sous forme dégradée, celles-ci puissent être détectées par le flair d'un congénère et le renseigner sur l'émetteur. Toutefois, le rôle de l'urine dans les communications reste un sujet controversé et incomplètement compris.
La caractérisation du marquage relève moins de la posture (lever la patte) que de la quantité (faible) émise (Kleiman 1967 cité par Macdonald 1985) la posture adoptée dépend surtout de l'étendue et de la forme du support. Dans la neige on peut réussir à distinguer le sexe des individus : en effet le mâle dépose l'urine entre ses pattes antérieures et la femelle entre ses pattes postérieures.
La fréquence des marquages urinaires peut-être extrêmement élevée : de l'ordre de un par minute ou par cent mètres de trajet. Le marquage est ainsi concentré sur les zones où l'individu se déplace le plus, il n'y a que trois pour cent de marquages en dehors des lieux de chasse. Aucun marquage urinaire ne semble être réalisé à l'extérieur des limites du domaine individuel, en revanche tout marquage d'un étranger est immédiatement sur-marqué par le résident, lorsqu'il est découvert.
Selon Wilson et al (1978 cité par Macdonald 1985) les principaux composants du marquage urinaire sont les 3 isopentyl-methyl sulfate et le 2 phenyl-ethyl-methyl-sulfate. Le 3 methyl-bytyl-methyl-sulfate signalerait l'activité sexuelle du mâle car la composition chimique de l'urine change au cours des saisons. [...]
On dispose encore de très peu d'éléments pour comprendre la fonction des marquages glandulaires et urinaires. […]
Macdonald (op.cit.) passe en revue les différentes fonctions qui peuvent être attribuées aux communications olfactives. [...]Le message peut, en premier lieu apporter au «récepteur» des informations sur l'identité de l'«émetteur» et son statut : sexe rang social, possession de l'espace ou de sa situation reproductrice. […] Il semble aujourd'hui difficile d'admettre que le marquage remplisse le rôle territorial qu'on lui attribue généralement. […]
Rôle de l'urine
Le rôle de l'urine paraît établi, avec cependant, quelques réserves.
Les marquages urinaires du Renard roux, sont des repères, ou bornes olfactives, disposés intentionnellement dans son domaine.
Lorsqu'un individu rencontre ses propres marques urinaires, il est assuré de se déplacer en terrain connu.
Il marque ainsi une prédominance sur un éventuel visiteur étranger (un autre renard).
Au contraire, un renard étranger à ces marques odorantes sera placé en condition inférieure et incité, à rebrousser chemin, ou à se méfier davantage des réactions de l'animal ayant effectué ces dépôts.
Les dépôts d'urine délivrent sans aucun doute des informations sur l'identité et sur les "dispositions" sexuelles de l'animal auprès de ses congénères.
Quantité déposée et fréquence.
Mes observations personnelles, et celles de nombreux observateurs mettent en évidence le fait que les dépôts d'urine sont très souvent insignifiants, quelques gouttes déposées à la "va vite" sans plus. La neige permet de se faire une idée, assez exacte, du nombre de dépôts et des quantités d'urine excrétées par l'animal.
Quelques gouttes à peine visibles sur la neige
La neige révèle que, durant sa progression, le Renard roux s'écarte volontairement de sa "route" pour déposer quelques gouttes d'urine sur un support. Il s'agit donc bien d'un dépôt intentionnel.
L'attitude adoptée pendant la miction.
Les différents auteurs ne sont pas unanimes, concernant la position adoptée durant la miction par les mâles ou par les femelles.
Si comme chez le chien, les renards peuvent se différencier par la posture adoptée, est-ce la règle ?
Les possesseurs de chiens (rappelons que le renard appartient à la même famille) affirment bien souvent, qu'un mâle lève la patte, et qu'une femelle s'accroupit pour uriner.
Ce n'est pas une règle absolue, en effet il suffit de consulter la toile pour s'apercevoir que les internautes se posent bien des questions face à un mâle qui s'accroupit pour pisser et une femelle levant la patte !
Il en est probablement des renards comme des chiens, tout dépend, en fait, du but poursuivi par l'animal.
Jusqu'à cinq mois, la jeune femelle urine en position accroupie sans manifester aucun intérêt pour les alentours. La miction dure en moyenne 9 secondes et un individu n'urine jamais deux fois au même endroit. Ce comportement est typique de l'assouvissement d'un besoin primaire, mais par la suite il peut devenir caractéristique d'un marquage : les femelles de rang élevé choisissent un site remarquable qu'elles marquent de quelques gouttes d'urine après avoir consciencieusement reniflé l'emplacement qui est souvent ré-utilisé.
Extrait de : L'encyclopédie des carnivores de France. Marc Artois. 1989
Un document intéressant.
Cette photo d'un renard en train de lever la patte met bien évidence les liens de parenté existants entre le renard et le chien. Rien ne permet d'affirmer qu'il s'agisse d'un mâle ou d'une femelle.
Photo aimablement mise à ma disposition par : Olivier GUDER
Photo aimablement mise à ma disposition par : Olivier GUDER
Nous pouvons simplement observer que : À cette période de l'année (photo prise en janvier 2014 par Olivier GUDER), les femelles couvertes recherchent et défendent activement des terriers de mise bas. Sommes-nous en présence d'une femelle "réservant" son futur terrier (?) ou d'un mâle effectuant un sur-marquage sur un marquage précédent (?)
Le guide des traces d'animaux de chez delachaux et niestlé page 183 nous apprend que :
« Quand un renard mâle urine, il se comporte comme le chien qui soulève une patte postérieure et dirige le jet d'urine vers l'avant, généralement un peu à l'écart des empreintes des trois autres pattes. La renarde, au contraire, fait le gros dos et la flaque d'urine se trouve entre les deux empreintes de ses pattes postérieures.»
Dessin d'après l'ouvrage cité plus haut.
Bon à savoir : durant cette période le naturaliste évitera absolument de fréquenter le terrier sous peine d'abandon du site par la renarde.
La renarde avant la mise bas (évitons d'employer le terme d'accouchement réservé à l'être humain*) fait le tour des terriers offrant des conditions optimum pour sa portée, si d'aventure ces conditions de sécurité ne sont pas (plus) respectées pour un terrier, elle mettra bas dans un autre site, mais toujours sur son territoire, mais c'est une autre histoire !
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Il ne s'agit pas de déclencher, comme le font certains journalistes (voyez mes liens en fin d'article) à la solde des milieux cynégétiques, une panique généralisée chez les promeneurs ou consommateurs de fruits sauvages.
Les dangers encourus dans la nature ne sont que peccadilles à côté de ceux que nous fait courir l'Homme avec ses industries, ses drogues licites, ses équipements, etc.
Citons entres autres :
- morts sur les routes : estimation 3250
- morts prématurées tabac : estimation 70 000
- morts consommation alcool : estimation 49 000
- mort suite rage : néant
- mort échinococcose néant
Avant d'aller plus en avant : L'urine ne transmet pas la rage ni l'échinococcose multiloculaire !
Mesures de prévention.
-Dans les zones connues de transmission, il faut :
-éviter de consommer des baies sauvages, sauf celles situées à hauteur d'homme ;
-cuire les aliments provenant des champs, des forêts ou des jardins potentiellement accessibles aux renards ;
-clôturer hermétiquement les potagers où est susceptible de pénétrer un renard contaminé ;
-s'interdire de mangez des plantes ou des fruits crus même après congélation (pissenlits, champignons, myrtilles, mûres...)
-laver systématiquement, et soigneusement les fruits, et les légumes ;
-préférer faire des confitures avec les fruits sauvages, les œufs d'échinococcose craignent la chaleur (mais pas le froid du congélateur, ni l'eau vinaigrée ou javellisée) ;
-se laver les mains après avoir touché la terre, manipulé, caressé ou toiletté un animal et avant de passer à table ;
-éviter de manière générale et notamment en pratique professionnelle, de porter les mains à la bouche surtout lorsqu'elles sont sales ;
-se rappeler que le parasite est tué par une forte chaleur, mais pas par la congélation !
Pour savoir si la forêt de Fontainebleau est en zone connue de transmission de l'échinococconose cliquez ici ?
TOUTFOU LE JOURNALISTE
BÉCASSINE LA JOURNALISTE QUI N'A RIEN VU MAIS QUI VOUS DIT TOUT
LES RENARDS ATTAQUENT
LA DÉSINFORMATION VUE PAR
VIVRE AVEC UN ANIMAL SAUVAGE
PROTÉGER SES POULES
ÉCHINOCOCCOSE 01
ÉCHINOCOCCOSE 02
ÉCHINOCOCCOSE 03
ÉCHINOCOCCOSE 04
AGIR CONTRE LES AGISSEMENTS D'ILLUMINÉS
UN ARTICLE DE PHOTONATURE EN RAPPORT AVEC LES MARQUAGES DU RENARD
LE RENARD DES VILLES
Remerciements :
LES LIENS QUI DÉCOIFFENT
TOUTFOU LE JOURNALISTE
BÉCASSINE LA JOURNALISTE QUI N'A RIEN VU MAIS QUI VOUS DIT TOUT
LES RENARDS ATTAQUENT
LA DÉSINFORMATION VUE PAR
LIENS PLUS SÉRIEUX.
VIVRE AVEC UN ANIMAL SAUVAGE
PROTÉGER SES POULES
ÉCHINOCOCCOSE 01
ÉCHINOCOCCOSE 02
ÉCHINOCOCCOSE 03
ÉCHINOCOCCOSE 04
AGIR CONTRE LES AGISSEMENTS D'ILLUMINÉS
UN ARTICLE DE PHOTONATURE EN RAPPORT AVEC LES MARQUAGES DU RENARD
LE RENARD DES VILLES
Remerciements :
Je remercie particulièrement Olivier Guder qui a bien voulu mettre à ma disposition deux photographies de Renard Roux .
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