Traces et indices de Blaireaux d'Europe. 2013.050

Un tronc de Hêtre commun, abattu par le vent en travers d'une coulée, révèle la présence d'un blaireau dans le secteur.

Animal pataud, le Blaireau d'Europe se déplace un peu à la façon d'un petit ours.
Trapu, bas sur pattes il lui faut escalader les obstacles, les moins hauts, pour les franchir. C'est ce qui s'est passé ici sur cette coulée.


Les animaux, bien malgré eux, semblent peser les avantages et les inconvénients d'une dépense énergétique.
Un arbre abattu en travers d'une coulée sera contourné par le grand cerf ou le gros sanglier plutôt que franchi d'un bond, les animaux de plus petite taille s’accommoderont de cet obstacle en passant dessous ou juste au dessus.
Ce phénomène peut très facilement s'observer dans la nature où il est fréquent de voir une coulée initialement rectiligne, obliquer à droite ou à gauche pour contourner un obstacle. Toutefois la coulée ne disparaît pas totalement puisqu'elle est encore empruntée par les plus petits animaux.
Lorsque je parle d'obstacle, il s'agit bien entendu d'un élément naturel, totalement nouveau venant se positionner sur le passage habituel des animaux.
Des arbres abattus par le vent, des rochers détachés d'une falaise, une zone temporairement inondée, font partie des cas fréquemment observés.
Je n'aborde pas, volontairement, les obstacles anthropiques.
Le Blaireau d'Europe Meles meles est un animal "fouisseur" aux pattes dont la forme générale rappelle un peu celle d'une petite pelle, tout comme la taupe, qui elle aussi pratique le terrassement.


Les doigts sont terminés par des grands ongles.


Les griffes à la différences des prédateurs ne sont pas rétractiles et de ce fait sont en très mauvais état (point de vue personnel !)

Lorsque notre tesson se présente devant un obstacle, comme ce tronc d'arbre, il va essayer de le franchir en s'agrippant à l'écorce.
L'écorce d'un hêtre est plutôt lisse par rapport à un résineux et l'animal semble avoir eu quelques difficultés pour le franchir.

les quatre traits à droite et à gauche semblent bien être des traces laissées par les griffes de notre animal.


Le blaireau ne semble pas être le seul à franchir cet l'obstacle, il m'est toutefois impossible de déterminer l'identité des animaux.


 Les traces du tesson (autre nom donné au blaireau) d'un peu plus près.
 

Il ne peut y avoir de doute il s'agit bien des traces laissées par les pattes d'un Blaireau d'Europe.
Une traces fraîche montre la disposition des pelotes et des griffes.


Avec quelques connaissances, il est facile d'imaginer le blaireau se présentant devant l'obstacle, passer le museau par dessus, commencer à gravir le tronc non sans mal avec les pattes, puis passer le thorax et l'abdomen, arrivé à ce point il doit passer le train arrière et s'aide des pattes postérieures tout en effectuant un traction vers l'avant à l'aide des pattes antérieures. C'est je pense durant cette phase que les pattes arrières ont du probablement griffer le tronc.


À bientôt ami lecteur pour de nouvelles aventures naturelles !




















Sélection du message