Des pommes rongées entassées au pied d'un arbre.
Les sources de l'Ignon.
Les sources de l’Ignon prennent naissance dans un cirque au cœur d’une très belle forêt de feuillus. Situation géographique.Après avoir lentement suintées, au travers d’un marais tufeux, les eaux, encore chargées de calcaire, s’écoulent paisibles à travers une campagne émaillée de pelouses et de prairies parsemées de quelques arbres fruitiers.
La découverte.
C’est dans cet endroit, retiré de la bruyante agitation des Hommes, que j’ai fait cette très intéressante découverteIl s'agit de pommes légèrement plus grosses que celles du Pommier sauvage, regroupées au pied des arbres.
Je crois tout d'abord qu'il s'agit de pommes entassées là par quelques autochtones, mais après un examen minutieux je me rends compte que la plupart des pommes sont grignotées.
L'intérieur de chaque pomme est soigneusement nettoyé et vidé de son contenu...
Je remarque que ces tas n'ont pas été, comme je l'avais cru, faits au hasard, ils sont placés à côté d'un trou ou semble-t-il, d'une entrée de galerie.
C'est le cas pour chaque tas observé. Les campagnols ont très certainement transporté ces petites pommes près de leur "résidence".
Tout en réfléchissant à ces observations bien curieuses, mon regard est attiré par de petites formes marrons se faufilant de ci de là dans un tas de branches voisines.
Je comprends immédiatement que j'ai affaire à des campagnols, mais un peu plus gros que ceux que j'ai l'habitude d'observer en forêt de Fontainebleau.
Source image : wikipedia
C'est bien dommage, le temps me manque cruellement pour "affûter" et leur tirer le portrait à ces Campagnols terrestres (Arvicola terrestris), puisqu'il s'agit bien d'eux.
Le Campagnol terrestre (Arvicola terrestris) vit en lisère de forêt, dans les parcs à bestiaux, les vergers, les jardins, et les prairies. Il colonise une partie seulement du territoire national .
La carte ci-dessous, tirée du site : inpn.mnhn.fr, donne sa réparttion en France.
Seule une source de nourriture, abondante et facilement accessible, semble présider à l’installation du Campagnol terrestre.
Ses galeries, creusées dans le sol et les petits monticules de terre rejetés, trahissent bien souvent sa présence.
Il est tout à fait possible, pour le néophyte, de confondre ces amas de terre avec ceux laissés par la taupe. Peut-être est-ce, d'ailleurs, la raison de son autre nom le Rat taupier !
Il existe une différence dans l’orientation donnée aux entrées (ou sorties) des galeries. Chez la taupe le conduit débouche généralement à la verticale tandis que le conduit du campagnol est plutôt oblique.
Bon à savoir : pour différencier les orifices des galeries, imaginons la taupe sortant les déblais avec un seau pendu à une poulie et le campagnol vidangeant la terre avec une brouette.
La taupe creuse un réseau de galeries destinées en grande partie à son alimentation, tandis que le Campagnol terrestre s’y réfugie ou y stocke de la nourriture, bien que cela ne soit pas la règle comme nous venons de le démontrer.
Les populations de Campagnols terrestres, comme beaucoup d’autres commensaux de l’Homme, peuvent connaître des pics dans leurs effectifs engendrant des dégâts importants aux cultures vivrières.
Ces pullulations d'animaux et leurs ravages, sont à l'origine de fables transmises de générations en générations.
Tout le monde connaît ces invasions de rats profitant des guerres ou catastrophes naturelles.
Source image : wikipedia
Les liens
Le tuf c'est quoi ?
Un autre muridé bien "sympathique".
Belle enquète avec des pièces à conviction fort bien illustrées.
RépondreSupprimerMerci :)
merci pour ton commentaire et tes compliments amicalement jipé
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