L'Ermitage de Franchard. Note 2012.001

Ancien ermitage de Franchard en forêt de Fontainebleau.                     



Extrait de Fontainebleau ou notice historique et descriptive sur cette résidence royale
Par E. Jamin
Éditions A. Huré et Cie, 1834 - 216 pages


Cet ermitage fut donné en toute propriété aux religieux Mathurins qui, pour cela, devaient, le surlendemain de la Pentecôte de chaque année , y célébrer un office divin.
Depuis la suppression des ordres religieux, on a converti le monastère et la chapelle en maison et dépendances pour le garde de ce canton; cependant, les habitants de Fontainebleau et des environs ne s'y rendent pas moins, tous les ans, le mardi de la Pentecôte. La jeunesse des deux sexes y accourt pour y danser sur’ la pelouse à l'ombre des chênes; et la foule , ordinairement considérable, ne se retire guère qu'à la naissance du jour, satisfaite d’avoir payé son tribut à la vieille renommée de la Fête de Franchard
Près de la maison du garde, et dans une enceinte carrée entourée de murs, on a creusé, sous l'Empire, un puits, curieux par sa belle construction et sa profondeur qui est de 196 pieds.



  


Extrait du Guide du voyageur dans le palais et la Forêt de Fontainebleau
Par Claude François Denecourt 1840
Chez l’auteur, rue de France N°49 et chez LHUILLIER successeur de S Petit libraire même rue à Paris Maison successeur de Audin éditeur des Guides Richard
Quai des Augustins

L'ancien Ermitage de Franchard est à la fois un des principaux rendez-vous de chasse et le point intermédiaire de l'une des promenades les plus agrestes et les plus fréquentées de la forêt. C'est près de là , sur la pelouse et à l'ombre de la futaie du Chêne-Brûlé, que chaque année, aux fêles de la Pentecôte, les habilants de Fontainebleau et ceux des environs viennent en foule se récréer, boire, danser, et quelquefois s'égarer; on y voit arriver, de tous les points de la forêt, des villageois à pied, en charrette ou enfourchés sur des ânes; de modestes citadins entassés clans des pataches ou montés sur des rossinantes; puis la bourgeoisie en brillants équipages ou portée par de superbes coursiers : en un mot, ce rendez-vous est un diminutif de la fête de Saint-Cloud ou une imitation de celle des Loges dans la forêt de Saint-Germain.







Extraits de :
Histoire physique, civile et morale des environs de Paris Imprimerie Moreau
Par Jacques-Antoine Dulaure


Dans la forêt était un autre ermitage dit de Franchard, beaucoup plus ancien, puisque Philippe-Auguste en fit donation à un chanoine de Saint-Euverte d'Orléans. Etienne, alors abbé de Sainte-Geneviève de Paris, écrivit à ce chanoine pour lui remontrer les dangers d'habiter une demeure déserte, où deux de ses devanciers avaient été tués, l'un après l'autre. Cet ermitage devint dans la suite un monastère; mais, ayant été ruiné plus tard, Louis XIV ordonna, en 1712, de le détruire entièrement, afin que ce lieu ne devînt plus un asile de débauches ou une retraite de voleurs.

Le sieur Louis de Saussoy céda, en conséquence, l'ermitage de Notre-Dame-de-Saint-Franchard aux Mathurins de Fontainebleau, qui, une fois l'an, y envoyaient un moine célébrer l'office dans la chapelle rétablie. Depuis plus d'un siècle, on n'y célèbre plus l'office le mardi de la Pentecôte; néanmoins, les habitants de Fontainebleau et des lieux voisins s'y rendent en foule a pied, à cheval, en voitures, simples ou élégantes. Qui va-t-on faire ? Les dévotes y vont recueillir, dans des fioles, l’ eau de la roche qui pleure, quoiqu'elle ne soit, comme le disait Guillaume, évêque de Tournais, ni bonne à boire, ni belle à voir; mais elle a, disent-elles, la vertu occulte de guérir beaucoup de maladies.  Les ouvriers s'y rendent, non pour y boire de l'eau de la roche qui pleure, mais pour se divertir à table pendant toute la journée et toute la nuit et les enfants y vont pour acheter des joujoux et du pain d'épices; les hommes et femmes de la haute société y paraissent pour voir et être vus; la jeunesse des deux sexes y accourt pour danser sur la pelouse à l'ombre des chênes. Il y règne un malaise, un tapage, une confusion insupportables; et chacun se retire satisfait d'avoir assisté à la fête de Saint-Franchard.



















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