Fontainebleau, forêt, Le Renard carpette. 2015 081

Nouvelle espèce apparue spontanément en forêt de Fontainebleau ?


Non ! Il s'agit simplement du résultat de notre soif d'espace, de vitesse et de mépris pour tout ce qui n'entre pas dans nos standards.
Combien d'automobilistes  (y compris les écolos) lèvent le pied en traversant la forêt de Fontainebleau ? La probabilité d'entrer en collision avec un gros animal ne fait pas baisser la vitesse de déplacement. Beaucoup d'automobilistes comptent trop sur leurs réflexes.
Le nombre d'animaux écrasés sur nos routes est impressionnant. Les personnes mortellement blessées se comptent également par dizaines en France.
Le cas qui nous intéresse aujourd'hui est celui d'un Renard roux ayant trouvé la mort sur la D 607 au niveau des HLM des Lilas, un peu après l'Obélisque.
Il ne reste plus à mon retour d'affût, aux environs de 12 h 30, qu'une carpette de fourrure, de cet animal repéré à 4h30 lors de mon trajet aller. Trois jours après il ne reste plus rien, le corps de l'animal a bel et bien disparu, broyé, déchiqueté, réduit en micro-particules. Comme s'il avait été avalé digéré par ce vorace ruban d’asphalte.
Ce Renard roux, est né, probablement en mars/avril 2015, chassé par ses parents, il doit trouver un territoire où il peut vivre sa vie de renard.




Le secteur qu'il trouve lui convient à merveille, il est libre de congénère (de son espèce) et regorge de poubelles et de déchets de toutes sortes. Ce territoire englobe le quartier des Lilas, les HLM (disgracieux) de La fourche, l'emprise de L'INSEAD. Le seul point négatif, mais il réussit à s'en accommoder, est formé par cet ensemble de routes qu'il faut traverser et retraverser pour accéder aux déchets et aux poubelles. Pas simple, la preuve !



D'autres renards se sont "cassé les dents" sur ce même projet, coloniser un nouveau territoire.
La carte ci-dessous vous révèle les différents points de contact (13 en tout sur la courte période du brame 2015) que j'ai eu avec cet individu lors de mes déplacements matinaux. La tranche horaire (entre 4 et 5 heures du matin) est toujours la même à peu de choses près.



Ce n'est pas la première fois qu'un Renard tente d'occuper cet espace.
Celui-ci a trouvé la mort en décembre 2011 au niveau de la maison forestière de Fleury située à 400 m à vol d'oiseau du lieu où a été écrasé notre renard.



Ces animaux écrasés laissent entendre qu'il y a profusion d'animaux. Il n'en est rien vous l'aurez compris. 



J'ouvre une parenthèse pour aborder le "problème" des comptages d'animaux sauvages.
Ce texte (ci-dessous) relevé sur le site des chasseurs, autrement dit L'ONC Office National de la Chasse) pompeusement rebaptisé ONCFS Office National Chasse et Faune Sauvage, nous en dit long sur les méthodes de "comptage". Identiques à celles utilisées pour comptabiliser les cervidés en forêt domaniale de Fontainebleau. Je reviendrai en détail sur ces comptages effectués ici, à Bleau, dans un forêt où  Sainte Clôture, et Saint Grillage sont pieusement honorés.

Le texte en question où nous n 'apprenons... Rien.


Les densités de renards augmentent-elles en France ? Les résultats précédents montrent que les
IKA sont en moyenne stables, voire légèrement en augmentation, au cours des dix dernières années sur tout un ensemble de territoires répartis en France. Si l’on traduit ce résultat en termes de densité de renards en utilisant une ESW commune, cela correspond à une augmentation de 0,07 renard/km² par an. La petite taille de l’effet mis en évidence nous invite donc à conclure en faveur d’une stabilité moyenne des populations de renards depuis dix ans sur une bonne partie du pays, sans tendance importante à la hausse ou à la baisse. Cette stabilité moyenne autorise cependant l’existence de variations locales plus
marquées, équitablement réparties entre baisse et croissance. L’absence d’informations concernant la pression de prélèvement exercée sur ces territoires ne permet pas d'interpréter plus avant ces résultats.

À l’avenir, comprendre les causes
des variations de densités entre territoires
et au cours du temps pourrait permettre
d’adapter la gestion de l’espèce.


Une enquête nationale, réalisée en 2013 auprès des fédérations départementales des chasseurs, a permis de rassembler les suivis de renards par comptages nocturnes aux phares sur un ensemble de territoires français. Une analyse sur dix ans met en évidence une pente très légèrement positive des indices kilométriques d’abondance et une stabilité moyenne des densités de renards.




Il s'agit dévaluer le nombre de renards roux en France ! Pas moins.
Vous noterez que ceux qui ont participé, et compté les dits animaux sont, nous le savons tous, d'ardents défenseurs des...Renards roux !














Le Pic noir un charpentier hors pair. 2015 080

Le Pic noir est un oiseau bien représenté en forêt de Fontainebleau.



Les photographies de cet oiseau au nid sont assez fréquentes, comparées à celles réalisées durant sa quête de nourriture. Il faut être là au bon moment et au bon endroit, un coup de chance en quelque sorte !

Vous pouvez en apprendre un peu plus sur cet oiseau en lisant ce texte extrait de wikipédia. (l'article complet).
Le Pic noir (Dryocopus martius) est une espèce d'oiseaux de la famille des Picidae. C'est la plus grande des espèces de pics européens. Sa taille peut atteindre 51 cm. C'est un pic au plumage noir, sauf une calotte rouge chez le mâle (seulement la nuque chez la femelle). C'est un oiseau forestier au tambourinage très sonore, des forêts de hêtres et de conifères qui se repaît d'insectes xylophages.

Dans des arbres sains, en général des hêtres en plaine, il creuse une cavité de grande taille en forme de puits (pouvant aller jusqu'à 50 cm) dans laquelle il installe son nid. La femelle pond le plus souvent 3-4 œufs dont l'incubation est courte (12 jours). Les jeunes quittent le nid au bout de 28 jours.

En dehors de la période de reproduction, c'est un oiseau sédentaire, territorial et solitaire. Ses loges sont réutilisées comme nichoir par de nombreuses autres espèces comme la Chouette de Tengmalm, la Martre des pins, le Choucas des tours par exemple ou, plus étonnant, par le Garrot à œil d'or, un canard du nord de l'Europe.

Le Pic noir est originaire des forêts montagnardes du nord et du centre de l'Europe. En France, il est en expansion en plaine et vers les régions atlantiques depuis le début des années 1960, sans qu'on puisse en expliquer réellement la raison. L'hypothèse d'une modification des pratiques sylvicoles est avancée, mais les ornithologues français se perdent en conjectures. En Belgique, l'espèce connaît le même dynamisme parce qu'elle a largement profité des vagues d'enrésinement et plus particulièrement des exploitations de résineux. En effet, le Pic noir défonce les souches des résineux à la recherche d'insectes xylophages dont il se nourrit abondamment (Colmant 1996).

L'affût réserve bien des surprises à qui sait attendre.

le Pic noir est le plus gros pic de notre faune.
Un Pic noir c'est gros comment ? 
Comme ça !



Le guide des oiseaux d'Europe Peterson,donne les dimensions suivantes pour le Pic noir :
- longueur 45 cm
- envergure 70à 75 cm

Comment puis-je savoir qu'il y a des Pics noirs dans ma forêt ?
Le Pic noir est un oiseau s'intéressant particulièrement aux arbres dépérissants. Il y trouve des larves et de nombreux insectes xylophages. pour accéder à cette source de nourriture, il est obligé d'entreprendre de gros travaux forestiers.
S'il y a des Pics noirs dans votre forêt, vous le saurez bien vite par les indices qu'il y laisse...
Arbres "éventrés" 





Copeaux jonchant le sol, là où il a fait de la charpente
Plus que par la taille des cavités, c'est par la grosseur des copeaux de bois que vous pourrez identifier à coup sûr notre ami, le bûcheron au béret rouge.





Seul un bec comme le sien est capable de débiter de pareils morceaux.



Il ne mange que des insectes ayant trouvé refuge dans le bois ?
Non, il consomme  des fourmis, principalement en hiver, il est, avec le Pic-vert un des spécialistes des effractions chez les fourmis des bois.
Il lui arrive parfois d'éventrer des arbres où les oiseaux ont fait leur nid et de consommer les œufs, ou les oisillons.

Nid de Troglodyte mignon éventré par un Pic noir.



Certains arbres, morts sur pied, sont transformés en véritable gruyère par le Pic noir.



Avec le dérèglement climatique, les sécheresses à répétition, l'état sanitaire de la forêt de Fontainebleau empirant de mois en mois, les pics, c'est sûr, ont de beaux jours devant eux.

Les abonnés (abonnement privilège) peuvent se rendre sur l'espace jooméo pour y consulter un album consacré au Pic noir, et un autre à ses indices.

Un film est également disponible pour ces mêmes abonnés.



LES LIENS

http://lahulotte.fr/courrier_pic_noir1.php

http://lahulotte.fr/courrier_pic_noir9.php

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/5009/513_524.pdf





La Hulotte, le journal, son créateur. 2015 081

Confidences et chuchotements 16 2015.




Pierre Déom est sorti de son anonymat depuis quelques années, pour notre plus grand plaisir.


France Culture vous propose de réécouter une émission qui lui est consacrée.




* J'ai découvert, pour ma part, la Hulotte en 1974 grâce à une émission de Claude Villers sur France Inter et vous ?



Passage inférieur pour fourmis ? 2015 079

C'est nouveau et c'est en forêt de Fontainebleau.



La petite faune s'est admirablement adaptée aux infrastructures forestières !
Témoin ce rail posé en travers d'un chemin forestier en pente. Posé en travers du chemin, et obliquement, il permet l'évacuation des eaux de ruissellement. Ces fourmis noires formica fusca (me semble-t-il) ont adopté cet aménagement pour faciliter leurs déplacements.
Ingénieuses, ces petites bêtes !










Des liens pour en apprendre un peu plus sur les fourmis






Le Crache-sang, le bien nommé. 2015 074

Les noms vernaculaires sont parfois très surprenants, ce n'est pas le cas pour Timarcha tenebricosa.


Le crache sang se rencontre dans les prairies, les clairières, et sur les lisières de la forêt. Sans être rare il est peu répandu.

Comment le reconnaître ?
Wikpédia nous en dit un peu plus :
Ce gros chrysomélidé inoffensif est un animal au corps fortement bombé et aux élytres inhabituellement lisses, d'un aspect légèrement métallisé et mat. Il est aptère et ses élytres sont soudés. Il ne peut donc pas voler. Il se déplace lentement sur le sol, dans l'herbe et sur les plantes herbacées ou buissonnantes, et plutôt de nuit. Cet insecte peut être confondu, adulte, avec certains bousiers (géotrupes voir ci-dessous) ou, au stade larvaire, avec des méloés.


 
 ou, au stade larvaire, avec des méloés.

Ce qui fait de lui un original, c'est la particularité de pouvoir  cracher par la "bouche" et au niveau des articulations, un liquide ayant l'aspect du sang. Ce liquide rouge orangé, est censé faire fuir les éventuels prédateurs.












Á bientôt sur photonaturefontainebleau.
 Cordialement.







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