1899 vues / 2025 020 septembre. Refonte totale de l'article Première parution 2016.
Avertissement : Dans le cadre de mon article, que je veux rigoureux, j'ai eu recours à un générateur d'image basé sur l'intelligence artificielle AI pour illustrer mes propos. Je tiens à préciser que les photos utilisées sont clairement identifiées comme étant le résultat de cette technologie. Comment maîtriser le vent et les odeurs en chasse photographique ?

Comment maîtriser le vent et les odeurs en chasse photographique ?

Comment essayer de maîtriser le vent et les odeurs en chasse photo.
Une récente déconvenue, m'incite à rédiger cet article, concernant la maîtrise du vent en photo animalière.
Après un petit déjeuner rapide, et plutôt mal réveillé, j'arrive ce matin là dans une petite clairière où j'ai rendez-vous avec un jeune brocard observé ici il y a quelques jours. (les chevreuils sont connus pour être assez casaniers)
Ce matin là, il était très coopératif, aujourd'hui pas du tout !
Après un petit déjeuner rapide, et plutôt mal réveillé, j'arrive ce matin là dans une petite clairière où j'ai rendez-vous avec un jeune brocard observé ici il y a quelques jours. (les chevreuils sont connus pour être assez casaniers)
Ce matin là, il était très coopératif, aujourd'hui pas du tout !
Peut-être l'ai-je effrayé en arrivant en même temps que lui dans la clairière ? Déçu par cette rencontre fugace, je décide de rebrousser chemin. Je me dirige vers une parcelle en régénération, un lieu où j'ai eu le plaisir d'observer de belles scènes de vie sauvage par le passé. Cependant, ce matin, la nature semble avoir décidé de me jouer des tours. Alors que j'avance, un chevreuil mécontent se fait entendre, aboyant pour signaler ma présence. Pas de chance ce matin !
Insouciant, je ne prête guère attention à la direction du vent, et continue ma billebaude. Arrivé à proximité d’une parcelle de jeunes chênes, où plusieurs layons ont été aménagés, je repère une chevrette. Tête relevée, elle scrute les alentours avec inquiétude, utilisant des mouvements latéraux de la tête pour tenter de m'identifier.
Son odorat, affûté, prend rapidement le pas sur sa vue. Elle m’évente, et s’enfuit, comme ses semblables avant elle. Le petit vent traître tourne sans cesse, rendant toute tentative d’approche délicate. La matinée se déroule ainsi, avec en tout six chevreuils qui me fuient.
Si j'avais pris le temps d’observer la girouette installée chez moi, j’aurais vu que le vent soufflait de toutes les directions. J’aurais alors choisi de rester au lit, conscient qu'il était inutile de traquer les mammifères ce matin-là ! Dans l'art de la chasse photographique, la patience et l'observation sont souvent les meilleures alliées.
Insouciant, je ne prête guère attention à la direction du vent, et continue ma billebaude. Arrivé à proximité d’une parcelle de jeunes chênes, où plusieurs layons ont été aménagés, je repère une chevrette. Tête relevée, elle scrute les alentours avec inquiétude, utilisant des mouvements latéraux de la tête pour tenter de m'identifier.
Son odorat, affûté, prend rapidement le pas sur sa vue. Elle m’évente, et s’enfuit, comme ses semblables avant elle. Le petit vent traître tourne sans cesse, rendant toute tentative d’approche délicate. La matinée se déroule ainsi, avec en tout six chevreuils qui me fuient.
Si j'avais pris le temps d’observer la girouette installée chez moi, j’aurais vu que le vent soufflait de toutes les directions. J’aurais alors choisi de rester au lit, conscient qu'il était inutile de traquer les mammifères ce matin-là ! Dans l'art de la chasse photographique, la patience et l'observation sont souvent les meilleures alliées.
Si j'avais consulté le bulletin météorologique j'aurais découvert que les prévisions concernant le vent n'étaient pas favorables pour traquer les mammifères.
Un vent tournant inférieur à 5 km heure.
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Les prévisions : vent tourbillonnant vitesse inférieure à 5 km/h |
La Danse du Vent.
En tant que naturaliste et photographe passionné, je dois admettre qu’en matière de prévisions météorologiques, ma foi est limitée, surtout lorsqu'il s'agit de prévisions à long terme, c'est à dire au-delà de trois jours, ces prévisions, à long termes ressemblent souvent aux promesses des almanachs d’antan, comme le célèbre Almanach Vermot.
Pourtant, lorsque nous parlons de vents, la donne change. Pour des périodes ne dépassant pas trois jours, les prévisions de Météo France s'avèrent généralement précises, et ce facteur peut transformer du tout au tout une sortie en pleine nature.
Un vent faible et régulier, soufflant à moins 5 km/h, devient un précieux allié pour le naturaliste en quête de photographies témoignant de la vie sauvage. En effet, un tel vent, ne gène pas les mammifères et facilite leur observation, permettant au photographe de choisir son itinéraire de billebaude ou d'affût avec discernement. Les animaux, sensibles aux variations de l'air, ne détectent pas les présences étrangères si le vent se dirige vers le photographe, offrant ainsi l’opportunité de saisir des instants éphémères.
Cependant, il est essentiel de rester vigilant. Les vents inférieurs à 5 km/h peuvent créer des turbulences, connus sous le nom de vents tournants, signalés sur les cartes de Météo-France. Ces conditions capricieuses peuvent compromettre vos chances d’approcher discrètement vos sujets.
Chasseur d’images aguerri ou novice, gardons toujours un œil sur le vent,
Pourtant, lorsque nous parlons de vents, la donne change. Pour des périodes ne dépassant pas trois jours, les prévisions de Météo France s'avèrent généralement précises, et ce facteur peut transformer du tout au tout une sortie en pleine nature.
Un vent faible et régulier, soufflant à moins 5 km/h, devient un précieux allié pour le naturaliste en quête de photographies témoignant de la vie sauvage. En effet, un tel vent, ne gène pas les mammifères et facilite leur observation, permettant au photographe de choisir son itinéraire de billebaude ou d'affût avec discernement. Les animaux, sensibles aux variations de l'air, ne détectent pas les présences étrangères si le vent se dirige vers le photographe, offrant ainsi l’opportunité de saisir des instants éphémères.
Cependant, il est essentiel de rester vigilant. Les vents inférieurs à 5 km/h peuvent créer des turbulences, connus sous le nom de vents tournants, signalés sur les cartes de Météo-France. Ces conditions capricieuses peuvent compromettre vos chances d’approcher discrètement vos sujets.
Chasseur d’images aguerri ou novice, gardons toujours un œil sur le vent,
👴 Bon à savoir : le grand vent gène les animaux, ils ne l'apprécient guère. Pour s'en protéger ils restent sous le couvert forestier, s'abritent dans une dépression, un creux de terrain ou derrière un obstacle naturel.
Voici en images une progression sous le vent, c'est à dire avec "le vent dans le nez" c'est à dire du chevreuil vers moi.
Les photos ne sont pas recadrées il ne s'agit pas non plus d'un effet de zoom. Bien positionné par rapport au vent en limitant au maximum mes mouvements, je peux m'approcher de la chevrette qui semble m'ignorer totalement !
Elle vit sa vie, broute, boit dans une flaque d'eau, se déplace calmement et regagne le couvert forestier. Des instants magiques !
La maitrise du vent un des piliers de la photographie animalière.
L'odorat
La détection des odeurs est un domaine fascinant qui révèle la complexité du monde animal. Bien que cette faculté soit souvent associée aux mammifères, de nombreux autres êtres vivants en possèdent également des formes uniques. Les moustiques, par exemple, sont capables de détecter notre odeur sur de longues distances, se servant de cette compétence pour nous localiser. Les oiseaux, réputés pour leur faible odorat, trouvent leur place dans ce tableau grâce au pigeon voyageur, capable dit-on de reconnaître son territoire à travers des signaux olfactifs subtils.
Les poissons, eux aussi, ne sont pas en reste : le saumon utilise son sens de l'odorat pour retrouver le cours d'eau où il est né, s’appuyant sur des indices olfactifs puissants transportés dans l’eau.
Nous comprenons aisément que cette diversité des mécanismes de détection rend difficile l'établissement de règles strictes concernant la perception olfactive dans le règne animal.
Au cœur de cette prouesse se trouvent les fosses nasales, véritables sièges de l’olfaction. Les récepteurs placés là, analysent en permanence, les produits volatils en suspension dans l'air. Odeurs, parfums sont transportés loin de leur source d'émission sous forme de gaz ou d'aérosols. Parvenus dans les fosses nasales ils entrent en contact avec l'épithélium olfactif.
Les poissons, eux aussi, ne sont pas en reste : le saumon utilise son sens de l'odorat pour retrouver le cours d'eau où il est né, s’appuyant sur des indices olfactifs puissants transportés dans l’eau.
Nous comprenons aisément que cette diversité des mécanismes de détection rend difficile l'établissement de règles strictes concernant la perception olfactive dans le règne animal.
Au cœur de cette prouesse se trouvent les fosses nasales, véritables sièges de l’olfaction. Les récepteurs placés là, analysent en permanence, les produits volatils en suspension dans l'air. Odeurs, parfums sont transportés loin de leur source d'émission sous forme de gaz ou d'aérosols. Parvenus dans les fosses nasales ils entrent en contact avec l'épithélium olfactif.
Comparons ces charmants "minois" et la longueur de leurs fosses nasales !
Comment organiser une sortie chasse photo mammifères.
La veille consultez la météo.
Prévisions concernant la couverture nuageuse et les précipitations.
Prévisions concernant le vent (direction et vitesse).
Affinez la recherche pour votre secteur géographique.
Une vue sur les prochains jours est possible.
👴 Bon à savoir : au delà de trois jours la fiabilité est de 1/5 parfois moins.
Juste avant le départ regardez votre girouette.
Juste avant le départ regardez votre girouette.
Comment confectionner une girouette : une grande tige, genre canne à pêche, sur laquelle vous fixez une tresse de couleur. Voilà une girouette simple et efficace, le moindre zéphyr agitera la tresse révélant sa direction. Une girouette classique serait bien en peine d'être aussi sensible. Une observation répétée et relativement longue à chaque fois permettra de dire : Le vent vient du nord/sud/est/ ouest.
😂Bon à savoir
: vous passerez immanquablement pour un illuminé auprès de vos voisins
si vous ne leur expliquez pas le pourquoi du comment de cette
installation.
En pratique.
Connaissant la direction du vent et seulement à ce moment là, vous organisez votre sortie. Vous choisissez votre affût ou organisez votre billebaude en tenant compte de la direction du vent observé ?
La direction du vent observée chez moi est-elle identique en forêt ou dans la campagne où je vais aller ?
Non ! suivant la couverture forestière, les mouvements du terrain, vallon, plaine, thalweg, versant de montagne, etc. Les vents prennent souvent des directions différentes d'un endroit à un autre. Il suffit d'établir une équivalence : le vent chez moi vient de l'est alors que dans mon affût ou au départ de ma billebaude il vient du sud/est, par exemple .
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Même à l'affût le photographe tient compte du vent |
La démarche est donc toute différente de celle consistant à parcourir à chaque sortie le même itinéraire ou à s'installer toujours dans le même affût sans tenir compte du vent.
Une fois sur le terrain il convient d'utiliser à nouveau un morceau de tresse ou un simple fil à coudre assez long 30 /40 cm pour pour contrôler la direction du vent (on oublie la poire et le talc).
Une fois sur le terrain il convient d'utiliser à nouveau un morceau de tresse ou un simple fil à coudre assez long 30 /40 cm pour pour contrôler la direction du vent (on oublie la poire et le talc).
Se souvenir en effet qu'un vent se déplaçant dans une direction peut souffler dans une autre direction une fois sur le terrain (c'est le cas, généralement, pour les vents dont la vitesse est supérieure à 10 km/h (cas valable à Fontainebleau ou j'ai pratiqué la chasse photo pendant 40 années).
Bon à savoir : Les changements de temps sont toujours accompagnés d'une modification des vents et de leur régime. Durant cette brève période (12 à 24 heures), le vent se met à "tourner" avant de s'établir dans une direction bien définie, apportant intempéries ou soleil..
En somme, si se déguiser en proie peut être un outil efficace, il ne fait pas tout. La connaissance du comportement animal et des éléments naturels sont cruciaux pour le succès de la chasse. L'intelligence des premiers chasseurs résidait dans leur capacité à combiner stratégie, observation et adaptation à leur environnement.
Le vent et les mammifères.
Les historiens nous enseignent, sans aucune retenue, que les premiers chasseurs ont démontré une intelligence remarquable en utilisant divers subterfuges pour approcher et abattre les animaux sauvages. Parmi ces stratégies, revêtir la peau d’un mammifère convoité pour s’en rapprocher est souvent citée. Cela semble simple : se déguiser en proie pour tromper l’animal. Mais en réalité, la tâche est bien plus complexe.
Les animaux, qu'ils soient du passé ou d'aujourd'hui, n'ont jamais été de simples créatures naïves. Leur existence tourne autour de la survie, se traduisant par des comportements ancestraux façonnés par des millénaires d’évolution. Pour échapper aux prédateurs, chaque espèce a développé des instincts aigus et des mécanismes de défense. Seuls les individus capables de reconnaître les signes de danger ont réussi à survivre et à transmettre leurs gènes.
Ainsi, le fait de revêtir une peau de bête ne suffit pas. Il est vital de considérer des facteurs comme le vent, par exemple. Les premiers chasseurs ont rapidement compris que les odeurs transportées par le vent pouvaient trahir leur présence. Un chasseur imprudent, qui négligeait cette donnée essentielle, risquait de voir ses efforts réduits à néant et de rentrer bredouille au camp.
Les animaux, qu'ils soient du passé ou d'aujourd'hui, n'ont jamais été de simples créatures naïves. Leur existence tourne autour de la survie, se traduisant par des comportements ancestraux façonnés par des millénaires d’évolution. Pour échapper aux prédateurs, chaque espèce a développé des instincts aigus et des mécanismes de défense. Seuls les individus capables de reconnaître les signes de danger ont réussi à survivre et à transmettre leurs gènes.
Ainsi, le fait de revêtir une peau de bête ne suffit pas. Il est vital de considérer des facteurs comme le vent, par exemple. Les premiers chasseurs ont rapidement compris que les odeurs transportées par le vent pouvaient trahir leur présence. Un chasseur imprudent, qui négligeait cette donnée essentielle, risquait de voir ses efforts réduits à néant et de rentrer bredouille au camp.
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Les animaux apprécient-ils le vent ?
Il est fascinant d'observer comment les animaux s'adaptent et réagissent aux éléments naturels. L'un des plus impressionnants est sans doute le vent, surtout lorsqu'il souffle avec force. D'une manière générale, on peut dire que les animaux sauvages n'apprécient guère les vents violents, ils cherchent systématiquement à se mettre à l'abri. Le vent fort ou très fort perturbe leurs activités quotidiennes et peuvent mettre leur sécurité en péril, comme par exemple en montagne.
On constate d'ailleurs que lors des jours de tempête ou de bourrasques soutenues, la faune se fait étonnamment discrète. Les oiseaux cessent de chanter et de voler, les petits mammifères restent cachés. La nature semble soudainement désertée. C'est comme si la nature entière suspendait ses activités habituelles, attendant que le calme revienne.
Lorsque les conditions sont clémentes et qu'ils ne sont pas dérangés par une présence humaine ou un prédateur, les mammifères adoptent un comportement stratégique pour se déplacer. On peut observer qu'ils préfèrent avancer le nez face au vent. Ce réflexe est tout à fait logique et essentiel à leur survie. En se déplaçant ainsi, ils peuvent mieux capter les odeurs, qu'il s'agisse de celles de la nourriture, des partenaires potentiels ou des dangers imminents. Le vent devient alors un allié précieux, transportant vers eux des informations cruciales sur leur environnement.
Cependant, il est crucial de ne pas considérer ces observations comme des règles universelles. La nature est un écosystème complexe où les comportements peuvent varier considérablement. Chaque espèce a ses propres particularités et ses propres stratégies de survie. De plus, les conditions environnementales, la topographie et la saison peuvent modifier ces habitudes. Il n'existe donc pas de loi immuable chez les animaux sauvages, mais plutôt des tendances comportementales qui évoluent en permanence.
On constate d'ailleurs que lors des jours de tempête ou de bourrasques soutenues, la faune se fait étonnamment discrète. Les oiseaux cessent de chanter et de voler, les petits mammifères restent cachés. La nature semble soudainement désertée. C'est comme si la nature entière suspendait ses activités habituelles, attendant que le calme revienne.
Lorsque les conditions sont clémentes et qu'ils ne sont pas dérangés par une présence humaine ou un prédateur, les mammifères adoptent un comportement stratégique pour se déplacer. On peut observer qu'ils préfèrent avancer le nez face au vent. Ce réflexe est tout à fait logique et essentiel à leur survie. En se déplaçant ainsi, ils peuvent mieux capter les odeurs, qu'il s'agisse de celles de la nourriture, des partenaires potentiels ou des dangers imminents. Le vent devient alors un allié précieux, transportant vers eux des informations cruciales sur leur environnement.
Cependant, il est crucial de ne pas considérer ces observations comme des règles universelles. La nature est un écosystème complexe où les comportements peuvent varier considérablement. Chaque espèce a ses propres particularités et ses propres stratégies de survie. De plus, les conditions environnementales, la topographie et la saison peuvent modifier ces habitudes. Il n'existe donc pas de loi immuable chez les animaux sauvages, mais plutôt des tendances comportementales qui évoluent en permanence.
Les odeurs.
Billebaude :
Il est inutile de se déplacer le vent dans le dos, les mammifères vous sentiront et fuiront. Vous aurez devant vous un véritable désert. On a beaucoup écrit sur les distances à laquelle un animal peut vous détecter, pour ma part je prends cela très à la légère.
Affût :
Quelque soit la situation, c'est un principe à respecter. Inutile de vous installer dans un affût si le vent est mauvais. Si votre affût n'est pas étanche les interstices laisseront passer votre odeur et vous serez éventé. Des heures d'attente pour rien.
Dans le cas précis, de l'affût perché, le cône de dispersion des odeurs se trouve déplacé vers le haut. Les odeurs parcourent donc une plus grande distance avant de toucher le sol, elles sont alors fortement "diluées".
Dans le cas précis, de l'affût perché, le cône de dispersion des odeurs se trouve déplacé vers le haut. Les odeurs parcourent donc une plus grande distance avant de toucher le sol, elles sont alors fortement "diluées".
Les idées reçues.
Un cerf est capable de sentir une odeur émise à XXX mètres !
Voilà ce qu'il est courant de lire.
Les cerfs possèdent en effet un odorat exceptionnel, souvent décrit comme capable de détecter des odeurs à 100, 200 voire 300 mètres. Cependant, cette affirmation doit être nuancée par de multiples facteurs contextuels. Des études précises et rigoureuses sont nécessaires pour quantifier ces capacités olfactives dans des conditions variées.
La réactivité à des stimuli olfactifs varie selon l'individu, son âge, son état sanitaire, et son expérience. L'activité du cerf, qu'il soit en repos ou en mouvement, modifie également son attention et sa vigilance. Les moments de la journée jouent un rôle significatif ; les cerfs sont souvent plus réceptifs aux odeurs à l'aube et au crépuscule lorsqu'ils s'alimentent que lors des périodes de repos passées dans des endroits particulièrement sûrs.
D'autres éléments comme la vitesse du vent et l'humidité ambiante affectent la dispersion des particules odorantes. Par exemple, un vent soutenu peut transporter une odeur sur de plus longues distances, facilitant ainsi la détection. De plus, le terrain rugueux ou accidenté créé des obstacles qui peuvent interférer avec le cheminement des odeurs.
En somme, même si un cerf est capable de détecter des odeurs à des distances impressionnantes, respecter les règles d'approche en milieu naturel est primordial pour ne pas éveiller sa méfiance. Si vous appliquez les règles que je vous ai apprises tout au long de cet article, il ne vous sentira pas.
La réactivité à des stimuli olfactifs varie selon l'individu, son âge, son état sanitaire, et son expérience. L'activité du cerf, qu'il soit en repos ou en mouvement, modifie également son attention et sa vigilance. Les moments de la journée jouent un rôle significatif ; les cerfs sont souvent plus réceptifs aux odeurs à l'aube et au crépuscule lorsqu'ils s'alimentent que lors des périodes de repos passées dans des endroits particulièrement sûrs.
D'autres éléments comme la vitesse du vent et l'humidité ambiante affectent la dispersion des particules odorantes. Par exemple, un vent soutenu peut transporter une odeur sur de plus longues distances, facilitant ainsi la détection. De plus, le terrain rugueux ou accidenté créé des obstacles qui peuvent interférer avec le cheminement des odeurs.
En somme, même si un cerf est capable de détecter des odeurs à des distances impressionnantes, respecter les règles d'approche en milieu naturel est primordial pour ne pas éveiller sa méfiance. Si vous appliquez les règles que je vous ai apprises tout au long de cet article, il ne vous sentira pas.
Les précipitations et la diffusion des odeurs.
La pluie, la neige, le grésil, constituent une barrière très efficace aux odeurs et aux sons, l'approche des animaux est grandement facilitée. Encore faut-il accepter, de sortir sous les intempéries et de réaliser des photographies de moins bonne qualité !
Pour résumer en deux photos.
Les odeurs et les jeunes mammifères.
Les jeunes mammifères, en particulier ceux appartenant à des espèces sociales telles que les cervidés, passent une part essentielle de leur enfance aux côtés de leur mère. Cette période formative est cruciale pour leur apprentissage des comportements essentiels à leur survie. Ensemble, ils parcourent les pistes et coulées que la femelle connaît intimement, s’arrêtant aux mêmes lieux de gagnage et repos. Ce lien intime avec le territoire maternel permet au jeune animal d’acquérir une compréhension fine des odeurs qui le composent.
Chaque odeur présente sur le territoire, qu’elle soit familière ou étrangère, revêt une importance particulière. Lorsqu'une odeur inconnue pénètre cet habitat olfactif reconnu, l'alerte est immédiate. La mère, instinctivement, entraîne son petit à fuir, sans même rechercher visuellement la source de cette menace. Ce comportement est fondamental : il enseigne au jeune à naviguer dans un monde où les images et les odeurs sont primordiales pour son adaptation.
Une fois émancipé, le jeune mammifère ( un faon reste pratiquement deux ans avec sa mère) quitte le territoire maternel, armé d'une "bibliothèque" olfactive riche et diversifiée. Sur son nouveau territoire, libre de concurrents, il poursuit ce processus d'apprentissage, ajoutant de nouvelles odeurs cruciales à sa survie. Cette capacité d'adaptation est vitale ; en effet, un jeune animal incapable de s’adapter à son environnement est condamné à l’échec. Ainsi, la survie et l'évolution des espèces sont étroitement liées à cette faculté d’apprentissage et d’intégration dans un milieu en constante évolution.
Chaque odeur présente sur le territoire, qu’elle soit familière ou étrangère, revêt une importance particulière. Lorsqu'une odeur inconnue pénètre cet habitat olfactif reconnu, l'alerte est immédiate. La mère, instinctivement, entraîne son petit à fuir, sans même rechercher visuellement la source de cette menace. Ce comportement est fondamental : il enseigne au jeune à naviguer dans un monde où les images et les odeurs sont primordiales pour son adaptation.
Une fois émancipé, le jeune mammifère ( un faon reste pratiquement deux ans avec sa mère) quitte le territoire maternel, armé d'une "bibliothèque" olfactive riche et diversifiée. Sur son nouveau territoire, libre de concurrents, il poursuit ce processus d'apprentissage, ajoutant de nouvelles odeurs cruciales à sa survie. Cette capacité d'adaptation est vitale ; en effet, un jeune animal incapable de s’adapter à son environnement est condamné à l’échec. Ainsi, la survie et l'évolution des espèces sont étroitement liées à cette faculté d’apprentissage et d’intégration dans un milieu en constante évolution.
La science des odeurs et la faune sauvage
On fait quoi alors ?
: il ne faut pas se parfumer, il ne faut pas fumer, il ne faut pas se
laver, il ne faut pas... .
Tout et n'importe quoi est dit. Quand bien
même vous ne vous parfumez pas ou ne fumez pas, vous transportez avec
vous quantité d'odeurs, voir ci-dessous, qui seront immanquablement
détectées par les mammifères si vous êtes à mauvais vent.
Anecdote : Michel Agron un fidèle ami, qui nous a quitté, passait chaque année ses vacances à Lorris au temps où il y avait une belle population de cervidés. Il observait de nombreux cerfs les prenait en photo et fumait pas mal (même en poste) cela n'empêchait rien. (Je lui rend hommage ici )
Pour nous, humains, l'odorat est un sens en déclin, souvent relégué au second plan. Pour les mammifères sauvages, il est un sens primordial, un véritable GPS biochimique qui cartographie leur environnement. Pour en saisir l'ampleur, imaginez un monde où les odeurs ne sont plus de simples molécules, mais une matière visible, un brouillard épais pour un renard ou un cerf. Notre propre perception, par comparaison, se réduit à un léger voile de brume matinale, presque insignifiant.
Cette différence est le reflet d'une adaptation évolutive et d'une dégradation contemporaine. Notre capacité olfactive s'amenuise, envahie et saturée par une profusion de parfums artificiels. Ces odeurs synthétiques, promues par le commerce comme supérieures aux effluves naturelles, agissent comme un bruit de fond incessant qui annule notre connexion sensorielle avec le monde vivant. Elles nous déconnectent des signaux subtils que la nature nous envoie.
Contrairement à l'idée reçue, les animaux ne fuient pas l'odeur de l'homme par instinct de peur absolue. Ils sont exposés à une multitude d'odeurs humaines – essence, caoutchouc, cuir – qui, présentes en faibles quantités, sont intégrées à leur bibliothèque olfactive . Un renard chasse tranquillement sur un sentier où les humains passent car ces odeurs résiduelles ne dépassent pas un seuil d'alarme.
Cependant, la proximité soudaine d'un humain, comme un photographe immobile et caché, génère une émission d'odeurs à 100 %. Cette concentration intense et localisée devient un signal de danger immédiat pour le mammifère, qui la perçoit comme une intrusion intolérable. Il ne s'agit pas de l'odeur en elle-même, mais de son intensité et de sa concentration, qui franchissent un seuil de sécurité critique.
Cette capacité à détecter et à évaluer l'intensité des odeurs démontre une intelligence sensorielle remarquable.
Cette différence est le reflet d'une adaptation évolutive et d'une dégradation contemporaine. Notre capacité olfactive s'amenuise, envahie et saturée par une profusion de parfums artificiels. Ces odeurs synthétiques, promues par le commerce comme supérieures aux effluves naturelles, agissent comme un bruit de fond incessant qui annule notre connexion sensorielle avec le monde vivant. Elles nous déconnectent des signaux subtils que la nature nous envoie.
Contrairement à l'idée reçue, les animaux ne fuient pas l'odeur de l'homme par instinct de peur absolue. Ils sont exposés à une multitude d'odeurs humaines – essence, caoutchouc, cuir – qui, présentes en faibles quantités, sont intégrées à leur bibliothèque olfactive . Un renard chasse tranquillement sur un sentier où les humains passent car ces odeurs résiduelles ne dépassent pas un seuil d'alarme.
Cependant, la proximité soudaine d'un humain, comme un photographe immobile et caché, génère une émission d'odeurs à 100 %. Cette concentration intense et localisée devient un signal de danger immédiat pour le mammifère, qui la perçoit comme une intrusion intolérable. Il ne s'agit pas de l'odeur en elle-même, mais de son intensité et de sa concentration, qui franchissent un seuil de sécurité critique.
Cette capacité à détecter et à évaluer l'intensité des odeurs démontre une intelligence sensorielle remarquable.
Comment éviter les odeurs.
S'il y avait une méthode, un secret, c'est bien simple il n'y aurait plus d'animaux en liberté. Ils seraient tous en cage, apprivoisés ou dans les congélateurs.
Si vous allez sur la toile, à la recherche, de substances éliminant les odeurs, vous en trouverez, si vous chercher des méthodes pour vous rendre invisible olfactivement vous en trouverez également. Que valent ces méthodes ou ces produits vendus souvent à des prix défiant toute concurrence ?
La seule méthode valable pourrait consister à faire entrer nos odeurs et celles de nos équipements dans la bibliothèque de l'animal. Cela s'appelle, imprégnation éducation, ou dressage et ce n'est plus du tout la même chose !
Si vous allez sur la toile, à la recherche, de substances éliminant les odeurs, vous en trouverez, si vous chercher des méthodes pour vous rendre invisible olfactivement vous en trouverez également. Que valent ces méthodes ou ces produits vendus souvent à des prix défiant toute concurrence ?
La seule méthode valable pourrait consister à faire entrer nos odeurs et celles de nos équipements dans la bibliothèque de l'animal. Cela s'appelle, imprégnation éducation, ou dressage et ce n'est plus du tout la même chose !
👉 Mon article Comment débuter en coprologie animale vous apportera des renseignements complémentaires concernant le monde des odeurs chez les mammifères.
En guise de conclusion
En guise de conclusion
Il y a quelques années j'installe un affût dans une clairière bordant une mare. Pour multiplier les chances de réaliser des photographies, je place un morceau de bois qui peut, le cas échéant servir de perchoir à un rapace.
Quelques jours plus tard, je vois arriver une biche et son faon, dans cette petite éclaircie.
Ma surprise est grande lorsque la biche, passant au niveau de mon perchoir improvisé, semble sursauter. Elle approche avec d'infinies précautions son museau du morceau de bois. Comment est-ce possible, il y a trois jours que je l'ai déplacé (sans prendre de précaution particulière je dois le préciser). Comment a-t-elle pu sentir l'odeur de mes mains trois jours après.
Quelques jours plus tard, je vois arriver une biche et son faon, dans cette petite éclaircie.
Ma surprise est grande lorsque la biche, passant au niveau de mon perchoir improvisé, semble sursauter. Elle approche avec d'infinies précautions son museau du morceau de bois. Comment est-ce possible, il y a trois jours que je l'ai déplacé (sans prendre de précaution particulière je dois le préciser). Comment a-t-elle pu sentir l'odeur de mes mains trois jours après.
Le morceau de bois en question flèche jaune
Quelques instants après, rassérénée, accompagnée de son faon, broutant de-ci de- là elle s'éloigne de la clairière.
Des observations comme celles-ci, comptent beaucoup dans la vie d'un naturaliste.Tant qu’il n’étendra pas le cercle de sa compassion à tous les êtres vivants, l’homme ne trouvera pas la paix (Albert Schweitzer)
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Mot clé: #Chevreuil, #Brocard, #Chevrette, #Vent, #Direction Du Vent, #Sous Le Vent, #Vent Tournant, "Odeur, #Approche Animaux, #Billebaude, #Météo.
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Jean-Paul