2025 15
Avertissement : cet article regroupe différentes parutions ce qui explique que les photographies ne sont pas présentées dans un style uniforme. Je vous prie de bien vouloir m'en excuser.
Première parution 2012 Article consulté 30 000 fois ce 06 juillet 2025 !
Gîtes à Insectes ce qu'il faut savoir
Mise à jour du 25 02 2020.
La période hivernale est souvent synonyme de bricolage et d'aménagements utiles pour la biodiversité. J'ai le plaisir de vous présenter deux modèles d'hôtels à insectes, tout juste sortis de mon atelier. Ces structures bien conçues offrent un refuge aux pollinisateurs et autres insectes bénéfiques.
Cependant, il est essentiel de rappeler qu'une installation de gîtes doit toujours être accompagnée de plantations de fleurs ou d'arbustes à floraison abondante. En effet, sans sources de nourriture à proximité, les insectes ne seront pas attirés et le gîte restera désespérément vide. Nous observons trop souvent des installations de gîtes dans des lieux inappropriés, comme des aires d’autoroutes ou des parkings bétonnés, dans un souci de "verdissement" qui frôle le greenwashing.
Pour une réelle efficacité, veillons à associer ces habitats à des végétaux attractifs. Ainsi, nous contribuerons véritablement à la préservation de notre écosystème.
Cependant, il est essentiel de rappeler qu'une installation de gîtes doit toujours être accompagnée de plantations de fleurs ou d'arbustes à floraison abondante. En effet, sans sources de nourriture à proximité, les insectes ne seront pas attirés et le gîte restera désespérément vide. Nous observons trop souvent des installations de gîtes dans des lieux inappropriés, comme des aires d’autoroutes ou des parkings bétonnés, dans un souci de "verdissement" qui frôle le greenwashing.
Pour une réelle efficacité, veillons à associer ces habitats à des végétaux attractifs. Ainsi, nous contribuerons véritablement à la préservation de notre écosystème.
Nichoir ou Hôtel à insectes rouge
La presque totalité de l'hôtel à insectes de couleur rouge est remplie de tiges creuses de Roseaux communs Phragmites australis et de tiges à moelle comme le Sureau noir Sambucus nigra. L'ensemble des tiges mesurent 12 à 15 cm c'est à dire la profondeur de l’hôtel à insectes.
La partie supérieure est remplie d'un mélange de brindilles et de feuilles sèches.
La partie intermédiaire est laissée vide.
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Roseaux communs et tiges à moelle de Sureau noir |
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Mélange de brindilles et de feuilles sèches. |
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Partie intermédiaire laissée vide. |
Nichoir ou hôtel à insectes de couleur verte.
La partie supérieure est aménagée avec des tiges de Roseaux communs Phragmites australis tenus verticalement.
La partie située au tiers supérieur est remplie de tiges creuses de bambous et de tiges à moelle de Sureau noir.
Un petit cube situé au milieu est rempli de tiges de roseaux communs.
Au milieu de l’hôtel un espace est rempli de branchettes sèches.
La partie basse enfin est remplie de morceaux de bois percés de trous de différents diamètres n'excédant pas 15 mm.
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Le refuge à papillons. |
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Les tiges verticales du refuge à papillons. |
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Le cube au centre est rempli de tiges de phragmites. |
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L'espace intermédiaire est rempli de branchettes sèches. |
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L'espace intermédiaire en attente de remplissage. |
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Les morceaux de bois percés de plusieurs trous. |
📌 Mise à jour du 22 12 2019.
Voici un très intéressante vidéo consacrée à la vie à l'intérieur d'un gîte à insectes.
Ce film nous est proposé par l'Association des Jardiniers de Tournefeuille.
📌 Mises à jour du 19 04 2015.
Le dernier né des ateliers de Un Regard Différent sur la Nature
Un gîte à insectes grand modèle.
📌 Mise à jour du 27 10 2014.
Gîtes à Insectes pillés fracturés.
Les coupables démasqués
Prêtée par un ami photographe une caméra automatique m'a enfin permis d'identifier avec certitude les coupables.
Je retrouve régulièrement mes gîtes à insectes, complétement démontés, les tubes de bambou dispersés sur le sol. Fort intrigué je décide de mener l'enquête.
Les tubes occupés par des larves d'abeilles solitaires sont méthodiquement vidés de leurs occupants, du moins dans la partie avant.
J'ai bien sûr quelques doutes, mais il me faut des preuves irréfutables.
Que venaient-ils chercher dans ces gîtes ?
Tout serait parfait, si ma curiosité ne m'avait poussé à ouvrir une de ces tiges de bambou pour voir ce qu'il renfermait
Une fois adoptés et colonisés les tubes creux présentent un bouchon de terre à chaque extrémité.
Que se passe t-il à l'intérieur ?
Pour lever le mystère, un petit coup de cutter suffit.
Une fois le tube ouvert je constate qu'il est organisé en différentes petites alvéoles séparées par des opercules de terre soigneusement disposées.
Ces petites cellules individuelles sont séparées par un bouchon de terre que nous voyons ci-dessous. Notons au passage que les bouchons fermant les extrémités du tube sont plus épais que ceux servant à la séparation des alvéoles.
Dans chaque cellule, une larve semble posée sur une réserve de pollen (qu'elle a d'ailleurs commencé à consommer).
👴 Voilà donc ce que nos cambrioleurs venaient chercher les larves, l’énigme est donc résolue.
Poursuivons ...
La longueur de chaque cellule correspond approximativement à la longueur d'un insecte adulte.
Une chose paraît tout à fait surprenante, les œufs pondus en premier c'est à dire au fond du tube vont bénéficier, inévitablement, d'une période de développement plus importante que ceux placés en dernier vers l'extrémité donnant sur la sortie !
Les mystérieuses lois régissant l'évolution ont du nous bricoler quelque chose d'inattendu, c'est ce que nous allons le découvrir.
A : accès de l'adulte pondeuse et future sortie des jeunes insectes avec son bouchon de terre.
B : fond du tube.
B1 : le bouchon de terre du fond.
B : fond du tube.
B1 : le bouchon de terre du fond.
Vous allez sans doute penser qu'Il risque d'y avoir un embouteillage empêchant les insectes logés au fond du tube de sortir.
Et bien non !
Les premières cellules sont toujours occupées par de futurs mâles se développant plus vite que les futures femelles.
Lorsque les femelles finissent leur développement, les mâles sont partis depuis quelques temps.
Notez au passage que la femelle capable en déposant l’œuf dans chaque alvéole de définir son sexe et donc de décider du sexe du futur insecte (comme le cite Jean-Henri Fabre).
Incroyable me direz-vous, et vous avez raison, les insectes et les bricolages de la nature n'en finissent pas de nous étonner pardon de nous émerveiller !
Un autre tube donne des résultats pratiquement identique.
Et bien non !
Les premières cellules sont toujours occupées par de futurs mâles se développant plus vite que les futures femelles.
Lorsque les femelles finissent leur développement, les mâles sont partis depuis quelques temps.
Notez au passage que la femelle capable en déposant l’œuf dans chaque alvéole de définir son sexe et donc de décider du sexe du futur insecte (comme le cite Jean-Henri Fabre).
Incroyable me direz-vous, et vous avez raison, les insectes et les bricolages de la nature n'en finissent pas de nous étonner pardon de nous émerveiller !
Un autre tube donne des résultats pratiquement identique.
La larve est présente, les bouchons aux extrémités et entre les cellules sont eux aussi en place, mais la réserve de nourriture paraît différente. Il semble s'agir d'un mélange de miel et de pollen compactés.
Dans ces deux cas nous sommes en présence d'un nid d'Osmies sp
Dans ces deux cas nous sommes en présence d'un nid d'Osmies sp
Troisième et dernier tube, nous avons affaire là à un réserve de nourriture "carnée".
Deux chenilles ont été déposées chacune dans une cellule, les larves sont bien dodues, les chenilles sont desséchées.
Voici d'ailleurs notre insecte Ancistrocerus sp en train de procéder au transport de provisions destinées aux jeunes larves.
📌 Mise à jour du 18 12 2014.
Bricolage d'hiver.
Sorti tout droit des mes ateliers voici mon tout nouveau gîte à insectes.
La partie haute : un logement rempli de feuilles mortes et de morceaux d'écorces. Trou accès circulaire, en dessous des morceaux de bambous découpés.
La partie intermédiaire comporte trois trous desservant des gîtes longitudinaux réservés aux abeilles coupeuses de feuilles. Conçu sur le principe des rainures du dormant des fenêtres en bois où j'avais observé une nidification. La partie ajourée par deux longues ouvertures juste en dessous est réservée aux papillons.
La partie inférieure comporte des morceaux de bambou découpés et des pommes de pins emprisonnées sous un fin grillage.
📌 Mise à jour du 23 03 2012.
Un beau gîte à insectes (un peu tape à l’œil, normal nous sommes à Paris) installé au Jardin des Plantes à Paris.
Construction des gîtes à insectes.
Construit il y a peu de temps ils sont installés dans mon petit jardin.
Gîte numéro 1
Réalisation.
Une caissette dans laquelle sont insérées des tiges de "bambou". Leur découpe est réalisée à l'aide d'un petite scie à ruban.
Quelques temps après la réalisation, il convient de contrôler le bon calage des tubes . Au besoin rajouter quelques morceaux.
Celui ci est réalisé simplement, dans une bûche percée de nombreux trous à des diamètres différents, suspendue à l'aide d'une corde.
Gîte numéro 3
Il s'agit simplement d'un morceau creux de Robinier faux-acacia rempli de tubes de bambou suspendu simplement à l'aide d'une corde.
Ce nichoir à insectes reprend le principe du nichoir à oiseaux, Les souches de Robiniers faux-acacias couchés par la tempête de 1999 et exploités par les bûcherons fournissent la matière première.
Après prélèvement, ils sont évidés à l'aide d'une gouge, ou plus exactement la cavité existante est agrandie,
Un orifice pratiqué dans la paroi, reçoit un bout de corde, puis les morceaux de bambous sont placés dans le morceau de tronc évidé.
Un orifice pratiqué dans la paroi, reçoit un bout de corde, puis les morceaux de bambous sont placés dans le morceau de tronc évidé.
Gîte numéro 4
Des morceaux de bûches percés de trous, suspendus les uns à la suite des autres sur une même cordelette accueilleront nos hôtes
Comme les nichoirs, ces gîtes ou nichoirs à insectes, n'accueillent qu'une certaine "catégorie" d'insectes, les autres continueront à piquer les végétaux, creuser le sol, fabriquer du carton, etc ! Les gîtes sont placés à des endroits ensoleillés, et si possible loin des allées et venues.
La fréquentation des gîtes est maximum les jours ensoleillés et chauds principalement en début d'année.
👉 Attention les gîtes restent en place l'hiver et subissent les intempéries.
👉 Attention les gîtes restent en place l'hiver et subissent les intempéries.
Rien ne s'oppose à ce qu'un gîte soit déplacé l'hiver, à condition de rester bien entendu toujours à l'extérieur.
Les habitants ne sortiront qu'aux beaux jours de l'année suivante !
Pour confectionner ces gîtes j'ai utilisé des tiges de bambou, mais vous pouvez utiliser toutes sortes de tiges sèches et creuses, comme par exemple des tiges de Roseau commun Phragmites autralis ou des tiges comportant une moelle, comme celles du Sureau noir Sambucus nigra. Rien ne vous empêche de réaliser tout un tas d'essais avec des tiges récupérées lors de l'entretien de votre jardin.
À contenants différents, hôtes différents !
Faut-il entretenir les gîtes à insectes ?
Bien
que cela ne soit pas nécessaire vous pouvez suivre les étapes des
colonisation des tubes en les repérant à l’aide de peinture acrylique,
par exemple :
Au cours du premier hiver suivant la mise en place de l'aide à la nidification, les tunnels qui ont été fermés cette année-là peuvent être soigneusement marqués (par exemple en jaune)
L'année suivante, là où la couvée est intacte, les larves éclosent, brisent les opercules et prennent leur envol.
De nouveaux nids sont créés dans des tubes ne portant pas le marquage de l'hiver précédent.
Les nids portant des marques jaunes qui ne sont pas fracturés l’hiver suivant peuvent être nettoyés les larves sont probablement mortes à l’intérieur.
Les petites brosses en pailles de fer ou en plastique conviennent au nettoyage, mais le nettoyage annuel des tubes n'est absolument pas nécessaire.
Lors du contrôle du deuxième hiver, vous pouvez également laisser les bouchons ou opercules en place, certaines espèces d'abeilles se chargeant de nettoyer les tubes avant de les réutiliser.
Les fermetures nouvellement ajoutées pourraient ensuite être marquées d'une deuxième couleur (par exemple le bleu) pour garder une trace de l'âge des sites de nidification. L'hôtel des abeilles sauvages pourrait être maintenu en activité en nettoyant tous les 2-3 ans et la perte de sites de nidification pourrait être minimisée.
Au cours du premier hiver suivant la mise en place de l'aide à la nidification, les tunnels qui ont été fermés cette année-là peuvent être soigneusement marqués (par exemple en jaune)
L'année suivante, là où la couvée est intacte, les larves éclosent, brisent les opercules et prennent leur envol.
De nouveaux nids sont créés dans des tubes ne portant pas le marquage de l'hiver précédent.
Les nids portant des marques jaunes qui ne sont pas fracturés l’hiver suivant peuvent être nettoyés les larves sont probablement mortes à l’intérieur.
Les petites brosses en pailles de fer ou en plastique conviennent au nettoyage, mais le nettoyage annuel des tubes n'est absolument pas nécessaire.
Lors du contrôle du deuxième hiver, vous pouvez également laisser les bouchons ou opercules en place, certaines espèces d'abeilles se chargeant de nettoyer les tubes avant de les réutiliser.
Les fermetures nouvellement ajoutées pourraient ensuite être marquées d'une deuxième couleur (par exemple le bleu) pour garder une trace de l'âge des sites de nidification. L'hôtel des abeilles sauvages pourrait être maintenu en activité en nettoyant tous les 2-3 ans et la perte de sites de nidification pourrait être minimisée.
👴 Bon à savoir Tous les insectes n'utilisent pas les gîtes mis à leur disposition.
La vie des insectes résumée en quelques lignes.
Les insectes se nourrissent de façons différentes, suivant les espèces ou groupes dont ils font partie.
- de l'herbe ;
- de la sève ;
- des détritus végétaux ;
- du nectar ;
- des excréments de carnivores ;
- des excréments d'herbivores ;
- des excréments d’omnivores ;
- des excréments humains bien entendu Voir mon article comme chier dans les bois [LIEN]
- du sang ;
- de la viande fraîche ;
- de viande putréfiées ;
- de viande en décomposition ;
- du jus de fruits ;
- du bois ;
Certains insectes vivent sans se nourrir, leur énergie est puisée dans les réserves accumulées durant leur vie de larve, extraordinaire, non !
La vie des insectes
Se déroule suivant plusieurs étapes : de l'œuf, ils passent par celui de larve, de nymphe puis arrivent enfin au stade d'imago, autrement dit d'adulte.
Durant leur courte vie, les insectes consomment des aliments parfois très différents.
Exemple : la chenille se nourrit de végétaux puis passe le reste de sa vie de papillon à consommer du nectar.
Exemple : la chenille se nourrit de végétaux puis passe le reste de sa vie de papillon à consommer du nectar.
Les insectes paraissent, à mon sens, être les animaux les plus ingénieux, pour assurer leur descendance.
Certains insectes piquent, puis injectent des substances capables de modifier en leur faveur, le développement de telle ou telle plante ou partie de plante comme ce bédégar sur un rosier sauvage abritant une larve Cynips du rosier Diplolepis rosae .
Ou cette cécidie (galle), sur une feuille de saule,
Petite excroissance contenant une larve,
D'autres insectes se transforment en maçon en confectionnant des abris pour leur progéniture.
Sans oublier de placer à l'intérieur, des proies à leur intention,
Voici des insectes terrassiers construisant des abris souterrains, mon article [LIEN]
Si nécessaire, le terrassement terminé, l'entrée est obstruée afin d'assurer la sécurité de la ponte ici une Ammophiles en train d'obstruer l'entrée de son "nid" avec de petits cailloux..
Là ce sont des papetiers fabriquant des nids en carton comme les Guêpes polistes.
et d'autres décideront de s'installer des les gites que vous leur avez installés
📌 Mise à jour du 27 06 2012.
Destruction d'insectes et empoisonnement de l'environnement.
Destruction d'insectes et empoisonnement de l'environnement.
Les abeilles solitaires de nom village caché : un appel à la vigilance
Une fidèle lectrice de nom village caché, (village où je résidais en 2012) désireuse de préserver son anonymat, nous a récemment contactés au sujet d'un incident préoccupant survenu près de la gare du village. Elle a observé un vif ballet d'insectes sur les talus voisins, qu'elle a identifiés comme étant des abeilles solitaires, totalement inoffensives pour l’homme. Malheureusement, quelques jours après cette découverte, elle a été surprise de constater que ces talus avaient été traités avec un insecticide par les employés municipaux.
Ce traitement chimique a été effectué sans aucune précaution, mettant en danger non seulement ces abeilles bénéfiques, mais aussi les enfants qui empruntent quotidiennement cet itinéraire pour se rendre à l'école. Cette situation soulève une question cruciale : comment concilier la nécessité de maintenir notre environnement avec la protection des espèces essentielles à notre écosystème ?
Nous vous invitons à prendre part à cette discussion et à réfléchir sur l'importance de respecter et de préserver la biodiversité locale. Le témoignage de notre lectrice mérite d'être entendu afin d'encourager une gestion plus réfléchie de notre espace commun.
Bravo pour votre site très instructif , voici les photos accompagnant son courriel, à vous de juger.
Nous vous invitons à prendre part à cette discussion et à réfléchir sur l'importance de respecter et de préserver la biodiversité locale. Le témoignage de notre lectrice mérite d'être entendu afin d'encourager une gestion plus réfléchie de notre espace commun.
Bravo pour votre site très instructif , voici les photos accompagnant son courriel, à vous de juger.
Les hôtels à insectes ne bénéficient qu’à une faible proportion d’espèces de pollinisateurs sauvages. Sur les 350 espèces d’abeilles sauvages en Belgique, seule une poignée d’entre elles en profitent. Et quand elles les utilisent, elles s'exposent à de nombreuses menaces : les hôtels à insectes font le bonheur des oiseaux insectivores et des insectes prédateurs ; ils facilitent la transmission d’agents pathogènes entre les insectes de la même espèce ou d’espèces différentes. Les hôtels à insectes présentent toutefois un intérêt pédagogique non négligeable. Si vous souhaitez tout de même en mettre un en place, évitez ceux du commerce qui sont souvent mal conçus. Construisez-en un vous-même après avoir suivi les recommandations du Réseau Nature Natagora et la fiche "Des nids pour les abeilles sauvages" rédigé dans le cadre de l'Interreg SaPoll. Et pensez à l'entretenir au fil des années ! Enfin, sachez qu'il existe de nombreuses façons de rendre son jardin plus riche en biodiversité et d'attirer les pollinisateurs. Une spirale aromatique par exemple est un vrai plus pour la petite faune sauvage, et vous permettra également de profiter de plantes aromatiques ! Retrouvez tous nos conseils pour attirer les insectes au jardin sur la page du Réseau Nature Natagora. |
Poser des abris à insectes contribue t-il à sauvegarder ce qui peut encore l'être ?
Non !
Si je prend l'exemple d'installations délirantes comme des gîtes à insectes sur des parcs à véhicules ou sur des ronds points !
Dans un jardin alors ?
Pas
plus, ne nous leurrons pas, mener des actions sur notre petite
parcelle voir dans le parc de notre château ne sauvera pas les milliards
de milliards d'insectes détruits chaque année par les produits déversés
dans l'air, l'eau, la terre, rien ne sauvera le monde des insectes
sauf à changer notre mode de vie immédiatement et celui des 8 ou 9
milliards d'être humain fourmillant sur cette petite planète.
Conclusion.
Depuis l’apparition de l’Homo sapiens, les interventions humaines sur les écosystèmes ont pris une ampleur considérable, notamment à travers une gestion intensive des milieux naturels. Même ceux qui semblent soustraits aux lois du marché sont soumis à des pratiques de gestion, souvent guidées par des ingénieurs écologues. Dans le domaine des insectes, il est indéniable que les déséquilibres causés par une agriculture intensive et par l’utilisation de traitements chimiques sur des cultures trop souvent mono-spécifiques sont préoccupants. Ces pratiques engendrent des conséquences néfastes telles que des pullulations d’insectes ou, au contraire, leur raréfaction, et dans certains cas, leur extinction.
Le jardinier amateur, souvent perçu comme un protecteur des plantes, se transforme trop souvent en acteur d’une lutte acharnée contre ces « nuisibles ». Cette approche dualiste, où l’on oppose des insectes « bons » à des insectes « mauvais », masque une réalité plus complexe : il n’existe pas une telle simplification entre utilité et nuisance. Les conflits d’intérêts se traduisent fréquemment par des actions violentes à l’encontre des insectes, qui sont considérés comme les plus faibles dans cette dynamique.
L’impact de notre mode de vie sur les insectes est manifeste. Une simple promenade à la campagne permet de constater le manque de biodiversité autour des champs cultivés et des prairies dépourvues de fleurs, véritables témoins des dommages causés par un besoin accru de rentabilité et un emploi déraisonnable des pesticides, qu’on qualifie ironiquement de « produits phytosanitaires ». La vigilance envers les étiquettes de ces substances reste insuffisante, car très peu d’utilisateurs comprennent réellement les dangers qu’elles représentent.
La responsabilité de cette dégradation inacceptable incombe à divers acteurs : laboratoires de recherche, fabricants, agronomes, agriculteurs et jardiniers amateurs. Tous contribuent à la contamination des sols et des nappes phréatiques, entraînant une crise de l’eau potable dans certaines régions. Bien que la création de gîtes à insectes puisse sembler une solution attrayante pour favoriser leur préservation, elle ne peut en aucun cas compenser la pollution systémique qui menace profondément nos écosystèmes. Ces initiatives, bien que louables, risquent de donner une illusion de progrès tout en ignorant l'urgence d'une réforme profonde de nos pratiques agricoles et de gestion environnementale.
Le jardinier amateur, souvent perçu comme un protecteur des plantes, se transforme trop souvent en acteur d’une lutte acharnée contre ces « nuisibles ». Cette approche dualiste, où l’on oppose des insectes « bons » à des insectes « mauvais », masque une réalité plus complexe : il n’existe pas une telle simplification entre utilité et nuisance. Les conflits d’intérêts se traduisent fréquemment par des actions violentes à l’encontre des insectes, qui sont considérés comme les plus faibles dans cette dynamique.
L’impact de notre mode de vie sur les insectes est manifeste. Une simple promenade à la campagne permet de constater le manque de biodiversité autour des champs cultivés et des prairies dépourvues de fleurs, véritables témoins des dommages causés par un besoin accru de rentabilité et un emploi déraisonnable des pesticides, qu’on qualifie ironiquement de « produits phytosanitaires ». La vigilance envers les étiquettes de ces substances reste insuffisante, car très peu d’utilisateurs comprennent réellement les dangers qu’elles représentent.
La responsabilité de cette dégradation inacceptable incombe à divers acteurs : laboratoires de recherche, fabricants, agronomes, agriculteurs et jardiniers amateurs. Tous contribuent à la contamination des sols et des nappes phréatiques, entraînant une crise de l’eau potable dans certaines régions. Bien que la création de gîtes à insectes puisse sembler une solution attrayante pour favoriser leur préservation, elle ne peut en aucun cas compenser la pollution systémique qui menace profondément nos écosystèmes. Ces initiatives, bien que louables, risquent de donner une illusion de progrès tout en ignorant l'urgence d'une réforme profonde de nos pratiques agricoles et de gestion environnementale.
Terminer sans citer Jean-Claude GENOT impensable.
[...] l’enfer est pavé de bonnes intentions et que dans cette histoire, rien n’est anodin. Car ces « zootels » et autres ersatz de nature confortent tout ceux, et ils sont nombreux, qui pensent qu’on peut remplacer la nature spontanée, indomptable et débordante par des artifices. Derrière ces équipements qui valorisent l’homme et desservent la nature dans ce qu’elle a de sauvage, il y a l’idée que la technique, même la plus élémentaire, peut pallier le manque de nature.[...]
Le texte dans son intégralité à propos des gîtes (zootels) à insectes est [ICI ]
Sommes nous prêts à renoncer à tout cela ?
Le mot de la fin.
Les hôtels à insectes, de plus en plus présents dans les jardineries et plébiscités comme accessoires décoratifs et outils écologiques, suscitent un intérêt croissant pour leur potentiel à soutenir la biodiversité. Leur structure rustique attire l'œil, tandis que leur promesse d'accueillir divers insectes pollinisateurs séduit un large public. Cependant, il est important de maintenir un regard critique sur leur efficacité, particulièrement dans les environnements urbains où la diversité végétale est souvent limitée.
Bien que les hôtels à insectes puissent avoir un rôle bénéfique en contribuant à maintenir certaines populations d'insectes pollinisateurs, leur installation doit être envisagée avec prudence. En effet, le marketing autour de ces structures peut donner l'illusion qu'elles suffisent à elles seules à résoudre la crise de la biodiversité. Il est primordial que leur intégration soit adaptée aux écosystèmes locaux et accompagnée d’un entretien rigoureux pour garantir leur fonctionnalité.
Un autre aspect à considérer est que ces hôtels profitent principalement aux espèces généralistes, telles que certaines abeilles maçonnes, au détriment d'espèces plus rares qui ont des exigences environnementales spécifiques. Ce contraste souligne un paradoxe : en privilégiant des abris standardisés, nous risquons de favoriser les espèces dominantes tout en négligeant celles déjà menacées. Par conséquent, l'effort de conservation doit être holistique, intégrant non seulement les hôtels à insectes, mais également d'autres mesures telles que l'investissement dans des espèces mellifères, la création de zones sauvages, et l’aménagement de micro-habitats naturels. En somme, les hôtels à insectes ne doivent pas être perçus comme une panacée, mais comme un outil parmi d'autres dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.
Bien que les hôtels à insectes puissent avoir un rôle bénéfique en contribuant à maintenir certaines populations d'insectes pollinisateurs, leur installation doit être envisagée avec prudence. En effet, le marketing autour de ces structures peut donner l'illusion qu'elles suffisent à elles seules à résoudre la crise de la biodiversité. Il est primordial que leur intégration soit adaptée aux écosystèmes locaux et accompagnée d’un entretien rigoureux pour garantir leur fonctionnalité.
Un autre aspect à considérer est que ces hôtels profitent principalement aux espèces généralistes, telles que certaines abeilles maçonnes, au détriment d'espèces plus rares qui ont des exigences environnementales spécifiques. Ce contraste souligne un paradoxe : en privilégiant des abris standardisés, nous risquons de favoriser les espèces dominantes tout en négligeant celles déjà menacées. Par conséquent, l'effort de conservation doit être holistique, intégrant non seulement les hôtels à insectes, mais également d'autres mesures telles que l'investissement dans des espèces mellifères, la création de zones sauvages, et l’aménagement de micro-habitats naturels. En somme, les hôtels à insectes ne doivent pas être perçus comme une panacée, mais comme un outil parmi d'autres dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.
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Jean-Paul Lahache