Le repas mouvementé d'un Faucon crécerelle. 2017 026

Coûte que coûte ne jamais se séparer de sa proie !

C'est ce que semble mettre en pratique ce Faucon crécerelle.
En passant dans un village réputé pour son vin, je manque d'écraser un oiseau sur le bas côté.
J'ai le temps d'enregister mentalement son image, il s'agit d'un Faucon crécerelle, je freine, fais demi-tour un peu plus loin et reviens sur mes pas. Pas d'erreur, il s'agit bien d'un rapace aux prises avec un Etourneau sansonnet. Je me déplace rarement sans mon appareil photo et son télé que je sors aussitôt.
Ce rapace abandonnant toute méfiance me rappelle un épisode du même genre au parc de Boutissaint avec cette fois là une Bondrée apivore (article à venir).
Il est toujours sur le bas côté et manque d'être écrabouillé par une voiture, j'avance précautionneusement (?) avec mon véhicule vitre ouverte, il quitte le bas côté et avec d'énormes difficultés tente de s'envoler avec sa proie qui pèse pratiquement son poids ! Quelques mètres plus loin il se pose au sol et entreprend de plumer la "victime". Que se passe-t-il donc dans la tête de cet oiseau d'habitude hyper méfiant. Est-il possible, bien que je n'y crois pas, qu'il puisse calculer le risque encouru en restant si près des Hommes et de leurs machines avec sa proie ou, ne pas modifier sa ligne de conduite et perdre une source de nourriture conséquente ?



Le voici qui tente un nouveau décollage tel un avion trop chargé il arrive péniblement sur une balconnière... plonge à l'intérieur entraînant avec lui le cadavre de l'infortuné oiseau.


Ce n'est pas tous les jours qu'une telle proximité est possible avec ce genre de rapace, j'en profite pour l'observer de près et multiplier les prises de vue.




De quoi se nourrit-il ?

Ainsi de nombreuses analyses de pelotes et d'estomacs ont prouvés qu'en Europe moyenne les petits rongeurs (surtout Microtus arvalis) constituent 65 à 89 % des proies, prépondérance encore plus forte si on considère les poids. En plus des campagnols d'espèces diverses, ce faucon prend en petit nombre des mulots, des souris, des rats, des taupes, très peu de musaraignes en général, parfois de tout jeunes lapins ou levrauts. La capture des chauves-souris est exercée avec succès par certains oiseaux, au crépuscule, c'est même une spécialité des crécerelles habitant les villes d'Italie.
Piètre chasseur d'oiseaux, le Faucon crécerelle voit en eux des proies difficiles, qu'il n'attaque pas sans nécessité ou sans avoir acquis une expérience particulière. Certes, en été, il prend des jeunes malhabiles et ne rate pas les éclopés qu'on voit sur le sroutes. en hiver, il profite de ceux qui sont affaiblis ou bien poussé par la faim, il tente de surprendre des passereaux à terre ou à l'envol, mais il est mal armé pour ces entreprises et ses poursuites sont rarement fructueuses. Pourtant, il est des individus qui, plus habiles, arrivent à se spécialiser par exemple dans la chasse aux moineaux et aux étourneaux ; dans les Alpes, certains assaillent les pipits spioncelles dans les pâturages, et des hardiesses analogues sont signalées dans les pays méridionaux. On en a vu se lancer sur des hirondelles et martinets épuisés par la pluie froide. En somme ce sont des exploits peu fréquents et localisés, de valeur sélectives tout au plus.
Source : Paul Géroudet Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe  éditions Delachaux et Nistlé.1984

Comment chasse-t-il ?

Pour rechercher ses proies, le Faucon crécerelle possède deux méthodes :
Il arrive en vol sur un lieu choisi et après une brève montée en altitude, pratique un vol stationnaire dit « Saint-Esprit » face au vent en battant des ailes à grande vitesse et en baissant la tête pour observer le sol pendant quelques secondes, puis repart vers un autre lieu pour renouveler son vol stationnaire. Il peut effectuer cela pendant plus de deux heures. Cette parade est souvent observée depuis une voiture circulant sur des routes de campagne. Il peut aussi être perché à l'affût sur un arbre, en haut d'un poteau électrique ou même près du sol sur un poteau de clôture au bord d'une route. La proie localisée, il termine son vol stationnaire et fond sur elle en piqué dans un vol silencieux pour la surprendre et l'attraper avec ses serres.
Source wikipedia

Difficile de se faire une idée après avoir lu ces deux extraits de texte. Avons-nous affaire à un crécerelle spécialisé dans la capture d'oiseaux ou à un rapace opturniste ?


 

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