Garder les yeux ouverts pendant le film. 2015 016

Naturalistes et Photographes 

 ne peuvent se retenir de faire une utile mise au point.

 




Concernant un film de 26 millions d'euros de budget, Les Saisons.

Les documentaires font un retour en force au cinéma.
Généralement ces films qualifiés de documentaires, (souvent confondus, parce que très proches, avec les reportages) ne sont après tout que de belles fictions où les acteurs principaux, les animaux sont assujettis au réalisateur.
Il n'y a pas de secret, sauf à user de subterfuges ou de ruses, les animaux sauvages (principalement les mammifères) craignent l'Homme, il est impossible de les approcher .
Comment obtenir alors une telle proximité, une telle intimité ?
Le secret, utiliser pratiquement les mêmes moyens que ceux qui ont, bien souvent, provoqué leur disparition. Les emprisonner, les imprégner, les domestiquer, les dompter !
Les photographes animaliers à la recherche du "scoop" pratiques de la même façon, il suffit de parcourir la toile pour en être persuadé. (ICI) (ICI)
Mon commentaire n'enlève rien à ce film qui est une très belle réalisation technique. Il permet de voir des animaux au plus près dans des actions voulues et conçues à leur intention par l'Homme. Un très beau film, qui n'est ni un documentaire, ni un reportage !


Gestion des animaux
EG : En ce qui concerne les animaux, le souhait de Jacques Perrin est de n’avoir recours à aucun trucage numérique et de laisser évoluer l’animal dans des conditions les plus naturelles possible.
Dans le script initial, le film commençait à la préhistoire mais pour ces raisons-là, les mammouths ayant disparu et ne pouvant être reconstitués qu’en image de synthèse, le film ne débute qu’il y a 20 000 ans. Pour quelques plans charnières qui servent la narration du film : l’attaque de la biche par le lynx par exemple, les animaux (les oiseaux, et surtout les loups) ont été imprégnés. L’imprégnation consiste à faire naître, vivre et cohabiter ensemble des animaux de différentes espèces.
Et après 18 mois de tournage, le film a été monté par Vincent Schmitt entre mai 2014 et juin 2015. La gestion des rushes et la conformation ont été gérées chez HD Systems par Olivier Garcia et Sébastien Bradu. Digimage Cinéma a été en charge de l’étalonnage confié à Laurent Desbruères et des finitions jusqu’à validation des DCP d’exploitation entre mai et décembre 2015.

Source : http://www.afcinema.com/Ou-Eric-Guichard-AFC-parle-des-zooms-Angenieux-avec-lesquels-a-ete-tourne-le-film-Les-Saisons.html


[...] Toute présentation des Saisons ne saurait se passer d’une précision préliminaire : ceci n’est pas un documentaire animalier. On aurait en effet tendance à le classer dans cette catégorie-là par analogie avec Microcosmos, Le Peuple migrateur et Océans, tous également estampillés Jacques Perrin. Or Les Saisons est une fiction, un récit, interprété par des acteurs : à l’exception de quelques bœufs musqués, trois ou quatre bisons et peut-être deux ours bruns, les animaux des Saisons sont tous apprivoisés.
Ils ont été imprégnés, dressés d’une certaine manière : les hérissons ont par exemple appris à s’activer le jour, contrairement à ce que leurs habitudes leur conseillent. Les Saisons se constitue alors en délicieux mille-feuille théorique (probablement les feuilles de l’affiche) : on part du vrai (des animaux réels) via le faux (ils sont apprivoisés), par le vrai de nouveau (comment vivent les animaux sauvages) pour recréer du faux (la France d’il y a 2000 ans), mais qui dit le vrai (la nature telle qu’elle aurait dû être si l’homme n’en avait pas fait quelque chose de majoritairement artificiel… c’est-à-dire de faux).
Les animaux à l’image tiennent un rôle, celui de leurs ancêtres.
Loup, hérisson, ours, biche, martre, écureuil, lynx, renard, genette, loutre, sanglier, loir, blaireau, tous font semblant d’être sauvages. Ils n’ont pas été filmés dans leur élément naturel, car leur élément naturel n’est pas la nature : chacun d’eu
x a été imprégné, c’est-à-dire habitué et attaché aux humains dès la naissance

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